Découvrez dans cette interview l’étonnant parcours d’Alex French SAS (forces spéciales) vétéran du 1er RPIMa.
Le 1er régiment de parachutistes d’infanterie de marine (RPIMa) est un régiment des forces spéciales Françaises de l’armée de Terre. Il conduit des opérations aéroterrestres ciblées et discriminantes sur des objectifs à caractère stratégique. Il agit au profit du Commandement des Opérations Spéciales (COS).
Sommaire de l'article :
INTERVIEW D’ALEX FRENCH SAS (FORCES SPÉCIALES FRANÇAISES) VÉTÉRAN DU 1er RPIMA
Pour commencer Alex French SAS (forces spéciales) peux-tu te présenter à mes lecteurs?
J’ai fait 11 ans dans les forces spéciales et participé à des opérations sur plusieurs théâtres d’opérations. Je me suis par la suite reconverti dans la sécurité privée et le conseil militaire. Aujourd’hui, j’ai ma propre société, CHIRON. Mes clients sont en France et à l’international.
Dans quelle compagnie de SAS étais-tu et quel était ton domaine d’expertise?
J’étais à la première compagnie dans un groupe polyvalent qu’on qualifie de SAS Stick Action Spéciale. Outre les missions spéciales, nous faisons également de la protection rapprochée.
Comment et quand as-tu pris la décision d’entrer en tant qu’opérateur au sein des forces spéciales de l’armée de Terre?
Enfant des années 80 sans accès à internet et sans famille militaire, mes connaissances de ce milieu se résumaient aux films de guerre que j’avais regardé. J’ai frappé à la porte d’un centre de recrutement, on m’a orienté vers l’école des sous-officiers de l’armée de terre. J’ai terminé dans les premiers, j’ai pu choisir une affectation dans les forces spéciales directement en sortie d’école. On m’y avait bien fait comprendre que c’était l’élite de l’élite, cela m’avait motivé.
Les forces spéciales Françaises sont réparties en nombreuses catégories, pourquoi as-tu choisi le 1er RPIMa et non pas les commandos Hubert par exemple?
Le centre de recrutement le plus proche de chez moi était un CIRAT, centre de recrutement de l’armée de terre. C’est l’unique raison. Je trouve toutes les unités des forces spéciales aussi motivantes, j’aurais eu du mal à faire un choix le cas échéant.
Un certain niveau d’études est-il obligatoire pour intégrer un corps d’élite de l’armée Française et quel est l’âge min et max pour s’y présenter?
Il n’y a pas de niveau d’étude minimum non. Seulement si on veut intégrer directement au rang de sous-officier ou officier. Il faut être majeur et l’âge limite maximum est de 30 ans.
As-tu fait de la musculation à un bon niveau durant ton adolescence et as-tu suivi une préparation physique spécifique avant de passer les tests d’entrée au 1er RPIMa ? As-tu travaillé ton accent Anglais 🙂 ?
J’ai fait de la course d’orientation à un niveau national pendant mon adolescence. C’est ce qui m’a le plus aidé. Savoir s’orienter et être bon coureur. J’ai également beaucoup pratiqué la musculation poids de corps et avec charge pour me forger un corps solide ainsi que des sports de combat depuis mon plus jeune âge.
Je me suis préparé spécifiquement quelques mois avant d’intégrer l’armée. Surtout en course à pied et poids de corps, mais aussi en natation et escalade. Non l’anglais, ça c’est sûr, j’étais nullissime. J’ai appris sur le tas pendant mes missions.
Il n’y a pas de test d’entrée à proprement parler au 1er RPIMa autres que les tests physiques communs à toute l’armée de terre. Il faut juste obtenir de très bons résultats dessus. Une fois sélectionné pour entamer la formation, les épreuves seront de plus en plus dures. La montée en puissance est progressive.
Est-ce qu’Alex French SAS (forces spéciales) a eu des difficultés physiques ou psychologiques lors des sélections?
Non je n’ai pas de point faible particulier physiquement, je suis complet. Je n’ai pas peur du vide, de l’eau, du sang et des aiguilles non plus.
Par rapport à ceux qui ont échoué ou abandonné, peux-tu nous dire quelles sont tes qualités qui t’ont permis d’aller au bout et de réussir les tests?
Le physique est rudement mis à l’épreuve dans la formation mais c’est surtout la force morale qui va faire la différence. Il faut avoir de l’orgueil pour ne pas abandonner quand on est soumis à la fatigue, au froid et à la faim. C’est un trait de caractère qui m’a permis de ne jamais flancher, je ne m’autorise pas d’échouer. Si ça m’arrive, je retente aussitôt.
Rien à voir mais j’étais aussi très bon en topographie avant de m’engager du fait de ma pratique de la course d’orientation. Ça a été un gros plus par rapport aux autres candidats.
Est-ce qu’avant de rejoindre le 1er régiment de parachutistes d’infanterie de marine tu avais la vocation de servir la France et protéger tes concitoyens?
J’ai toujours voulu me rendre utile en me portant au secours des autres oui. Petit, j’hésitais beaucoup entre l’armée, la police et les pompiers.
Quel fut l’entraînement d’Alex French SAS (forces spéciales) au cours de sa carrière ?
Un opérateur des forces spéciales doit avoir un physique le plus complet possible. Force, vitesse et endurance lui seront utiles pour effectuer ses missions. Chacun a des prédispositions naturelles, un opérateur naturellement fort va (devrait) se concentrer sur son entraînement vitesse et cardio, et vis versa. Cependant il est vrai que les performances nécessaires en cardio, et notamment en course à pied, sont les plus dures à atteindre pour la plupart des gens. On verra donc une grande partie des opérateurs consacrer la plupart de leur routine d’entraînement au cardio.
Comment t’entraînais-tu pour gérer l’anxiété sur le terrain, existe-t-il réellement un entraînement dédié ou est-ce en grande partie de la génétique et de l’éducation?
De base je dirais qu’on est fait pour ce métier ou pas psychologiquement. De part notre génétique et notre éducation/expérience, oui. Il faut avoir une bonne capacité de gestion du stress. Ce n’est pas mon domaine mais il y a des spécialistes de la préparation mentale qui peuvent donner des clés pour débloquer le potentiel de certaines personnes.
Le Navy Seal et le Béret vert des forces spéciales Américaines avec qui je me suis entretenu m’ont rapporté avoir souvent du matériel de musculation à disposition pour s’entraîner n’importe où en zone de guerre, avons-nous les mêmes capacités côté Français?
Alors oui et non. Non car le budget alloué à améliorer les conditions de vie des soldats en opération dans l’armée française est incomparable à celui de l’armée américaine même quand on le rapporte au budget par homme. Les américains arrivent avec des préfabriqués, du matériel de sport tout neuf…dans l’armée française, il faut patienter car il faut déjà réussir à financer en priorité ce qui est nécessaire à l’accomplissement de la mission. Mais oui néanmoins, car le français est débrouillard et réussit en général à se fournir à droite à gauche localement et à bricoler quelques agrès. Quand un camp français est installé depuis un moment, il finit par y avoir une bonne salle de sport et du matériel correct au fil des enveloppes débloquées. Il en faut peu finalement pour garder une bonne condition physique.
Quand tu étais opérateur actif au sein des forces spéciales t’entraînais-tu dans l’objectif d’améliorer ou pour maintenir ta condition physique?
Toujours dans l’optique de m’améliorer mais la réalité est qu’avec les durs conditions de travail sur certains déploiements (chaleur, nourriture pas toujours top, rythme opérationnel), j’ai souvent régressé physiquement. Dans ces phases je luttais pour que ce soit le moins possible puis je tentais de retrouver mon niveau au plus vite une fois mon retour en France. Il est plus rapide de se remettre à son meilleur niveau que de progresser heureusement.
Est-ce que tu avais un préparateur physique ou chacun s’entraîne-t-il de ses propres connaissances au sein des forces spéciales Françaises?
De mon temps, chacun s’entraînait de ses propres connaissances. Il faut avouer que tous n’étaient pas des experts de la préparation physique et de la diététique. Aujourd’hui grâce à internet notamment, comme tout le monde, le niveau a augmenté. Une cellule appelé performance humaine est en cours de création, elle permettra de conseiller les opérateurs individuellement. Cela devrait logiquement permettre d’accroître encore le niveau physique.
Comment as-tu géré ton alimentation durant tes années d’Ops et comment ça se passait sur le terrain ? Tu es un fanatique du jeun intermittent 🙂
J’ai acquis des connaissances en diététique au fil de ma carrière. J’ai adopté un régime équilibré et riche en protéines. Je n’ai jamais eu à faire de « période de sèche » ou de jeun intermittent, mon objectif n’était pas l’esthétisme mais la performance. N’étant pas sujet à une catégorie de poids non plus comme dans beaucoup de sports, j’ai toujours fonctionné à la sensation plutôt qu’au miroir et à la balance. J’ai quelques fois réduit les glucides pour perdre un peu de graisse accumulée après des périodes de relâchement mais rien de plus.
Est-ce que Alex French SAS (forces spéciales) prend des suppléments alimentaires pour compléter son alimentation?
Je prends des compléments protéinés depuis le début de ma carrière et surtout pendant certains déploiements où l’alimentation était carencée. Je me suis toujours assuré d’avoir environ 2g de protéines par Kg de PDC sans mesurer au gramme près. De la même manière je prends régulièrement des cocktails de vitamines à faible dose. Mon alimentation étant déjà bien équilibrée. Juste par acquis de conscience pour être sûr de ne manquer de rien. Je fais des cures régulières de créatine monohydrate qui me donnent des résultats satisfaisants sur mes séances de musculation.
Peux-tu nous dire quel est ton programme de musculation et de cardio actuel et combien d’entraînement fais-tu par semaine?
Alors je vais vous décevoir, aujourd’hui je suis surtout un chef d’entreprise en pleine croissance, j’ai énormément de travail. J’arrive à me ménager 2 à 3 créneaux de sport par semaine pas plus. Je m’assure qu’elles soient toujours précises et intenses pour maximiser leur efficacité. De ce fait j’arrive à maintenir ma condition physique acquise pendant mes années d’opérateur où je tournais à entre 6 et 9 séances par semaine. Voir même sur certains exercices à continuer de progresser notamment en force. J’entends par précis le fait de savoir exactement quels exercices on va faire et à quel niveau de performance on était à la séance précédente. Je suis contre le fait de construire sa séance au dernier moment et de changer sa routine tous les 4 matins. Pour moi le corps à besoin de répétition pour s’adapter et progresser. Je traduis, je suis contre le concept de WOD (séance du jour). Je suis plus pour le WONSM « work of the next six months » (séance des 6 prochains mois). Je ne conseille pas de faire toujours la même séance, je conseille d’avoir la même routine pendant une longue période si on veut obtenir de résultats probants.
Je ne fonctionne plus sur un rythme hebdomadaire du fait de mon emploi du temps changeant, je fonctionne aujourd’hui sur un enchaînement de 4 séances différentes que j’effectue dès que j’ai un créneau.
Programme d’entraînement d’Alex French SAS (forces spéciales)
Séance 1 (Force et vitesse)
-développé couché (série courte explosive)
-muscle up
-développé couché (série moyenne lente)
-traction lestée
-abdominaux avec roue
Séance 2 (Force et vitesse)
-hang clean
-power jerk
-squat
-deadlift
Séance 3 (Endurance)
Course à pied travail long ou fractionné
Séance 4 (Endurance et vitesse)
Travail en circuits courts sur des exercices de sprint, gainages, sauts et autres exercices pliométriques. Durant mon temps d’opérateur, ma routine était hebdomadaire et incluait 1 séance de course à pied (long ou fractionné), 1 séance de sport de combat et 4 séances de musculation (haltérophilie, powerlifting, mouvements PDC, travail en circuit,…). Si j’avais le temps, j’ajoutais 1 séance supplémentaire de course à pied, 1 séance supplémentaire de sport de combat et 1 séance de natation. Occasionnellement je pratiquais l’escalade.
Le travail en lui même nous faisait beaucoup marcher avec de la charge évidemment en plus de tout cela.
Il faut garder à l’esprit qu’une préparation physique se doit d’être personnalisée si elle se veut très efficace. Nous avons tous des points forts et des faibles, des objectifs différents aussi.
As-tu déjà été blessé en mission ou pendant l’entraînement?
Quelques entorses sans grande gravité pendant des marches ou des parcours d’obstacles, ma blessure la plus handicapante a été une hernie discale lombaire à la suite d’une mauvaise réception après un saut en parachute. J’ai gardé cette douleur pendant 1 an. J’ai conservé un niveau d’entraînement élevé tout en évitant les faux mouvements et en y allant plus souple sur les exercices ravivant potentiellement la douleur. Je me suis totalement remis à la suite. Il est clair cependant que c’est un métier qui use le corps prématurément (port de charges, chutes, chocs, fatigue, stress,…). Les articulations, en particulier, souffrent.
Peux-tu nous partager une anecdote sur une de tes missions qui t’a le plus marqué?
Lors d’une mission de reconnaissance au côté de l’armée Mauritanienne, mon groupe a passé 34 jours en nomade (motorisé) dans le désert du Sahara en plein mois de juin. 55 degrés à l’ombre parfois et 70 degrés en plein soleil. Rationnés en tout incluant l’eau, les corps et les esprits ont souffert.
Dans quel état psychologique et physique revenais Alex French SAS (forces spéciales) de missions éprouvantes?
C’est avant tout l’impatience de retrouver ses proches qui primait. Nous sommes recrutés aussi sur des critères de stabilité physiologique. Le retour d’une zone dangereuse à une zone paisible se faisait pour moi relativement facilement hormis une légère tendance à s’énerver ou s’inquiéter plus vite que la normale.
Est-ce que le sport en général et la musculation te permettaient de retrouver plus facilement un équilibre de vie sain, quelles étaient tes astuces?
La reprise d’une pratique du sport régulière, avec une meilleure qualité d’équipements, est clairement un facteur de retour au calme et générateur de bonheur.
Quels ont été les plus grands sacrifices d’Alex French SAS (forces spéciales)?
Sans hésiter les longs mois loin de mes proches, avec des possibilités restreintes de les contacter (surtout sur mes premiers déploiements). Les Noëls, jours de l’an, anniversaires ratés, ça pèse.
Un mot sur ton passage en tant que consultant chez Ubisoft pour le développement du jeu vidéo Ghost Recon Breakpoint?
Je suis jaloux de moi-même. LOL J’étais un fan de jeux vidéos étant ado, me retrouver à bosser dans ce milieu avec une ambiance de travail absolument géniale, avoir mes propres mouvements sur le personnage principal d’un jeu…oui je suis jaloux de moi-même.
Qu’est ce qui t’a récemment poussé a fonder ta propre société de formation en matière de sécurité et de défense : Chiron Solutions?
Consultant militaire en free lance, je n’ai jamais perdu un seul client. Je me suis rapidement retrouvé avec trop de travail pour un seul homme, j’ai donc naturellement créé mon entreprise pour pouvoir déléguer. J’embauche principalement des anciens collègues en qui j’ai toute confiance, ma fierté est de les aider à obtenir la reconversion et le niveau de rémunération qu’ils méritent.
Quand tu as passé du temps en zone de guerre, quand tu as validé un entraînement militaire aussi particulier et difficile, que peut-il bien encore te préoccuper dans ta nouvelle vie d’entrepreneur?
Les risques et préoccupations d’un entrepreneur sont différents de ceux d’un opérateur. Ils sont principalement financiers. Un entrepreneur sait combien il gagne aujourd’hui, il ne sait rien de demain. Il ne pose jamais son cerveau et ses responsabilités, il n’est jamais off. Voici les nouveaux challenges que j’ai à relever. Mais j’ai évidemment une capacité à relativiser ces risques dopée par mon expérience dans les zones de crises.
Quels sont tes priorités aujourd’hui dans ta routine et quelle est ta vision du futur avec Chiron?
Ma priorité aujourd’hui c’est le développement de Chiron. Sécurité privée, formation professionnelle, recherche et développement, les axes sont nombreux, nous sommes pluridisciplinaires. J’exécute en général moi-même les premières prestations aux nouveaux clients, il est donc important pour moi de garder un physique cohérent. Mon entraînement physique reste donc indirectement une de mes priorités.
Chiron croît rapidement sa création il y a un peu plus d’un an, je prévois qu’il en soit de même en 2021.
Quel serait le conseil de Alex French SAS (forces spéciales) pour les plus jeunes lecteurs qui veulent faire carrière dans l’armée, ou venir participer à une formation Chiron ?
Le conseil numéro 1 que je donne aux jeunes qui veulent gagner des points sur des épreuves militaires c’est de pratiquer la course d’orientation au moins occasionnellement. Il y a toujours (hors période de covid) des courses organisées un peu partout en France, il suffit de s’y inscrire en candidat libre (sans licence). C’est très abordable. Allez voir le site de la FFCO pour les trouver. Savoir où on va c’est s’assurer d’être suivi !
Les formations que propose Chiron sont principalement dédiées aux professionnels armés. De plus, toutes les compétences qu’un militaire doit maîtriser lui seront enseignées à son intégration. Il n’est donc pas nécessaire de faire une formation chez nous pour réussir. Cependant les passionnés ou les motivés pour aller toujours plus loin peuvent s’y inscrire. Les formations de secourisme et de défense à mains nues sont ouvertes à tout public. Notre site www.chiron.solutions pour retrouver toutes les infos.
Alex.
Vous retrouverez Alex sur instagram : Alex_french_sas
Interview vidéo avec Alex French SAS Forces spéciales
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✪ GIGN Confessions d’un OPS de Philippe B.
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✪ Un guerrier non conventionnel de Richard Marcinko fondateur du SEAL Team 6
Ce livre est brut de décoffrage. Richard Marcinko fondateur du SEAL Team 6 raconte son parcours depuis son adolescence, jusqu’à la création de la Team 6 du SEAL. Marcinko doit sa carrière et sa réputation à une détermination hors du commun, qui lui a fait franchir plusieurs fois les limites de la légalité jugeant que les règles préétablies ne lui permettaient pas d’exploiter ses capacités à 100 % sur le terrain, et grâce à de nombreux coups de poings donner pour faire le ménage dans l’administration de la Navy.
Toujours entrain de défier plus fort que lui et à la fois ultra protecteur envers ses frères d’armes. C’est très intéressant de voir l’équilibre personnel de Marcinko, balançant entre m’enfoutisme et perfectionnisme.
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Vous découvrirez sa « passion » pour le Vietnam et pour les statistiques de combat.
Outre ses faits d’armes, il est idolâtré par les SEALs parce qu’il a fait évoluer considérablement le fonctionnement et la réputation du SEAL. Il est très respecté pour sa loyauté et pour l’intérêt infaillible qu’il portait à ses hommes. Un homme et un soldat hors du commun, dont on ne sait jamais vraiment si on doit l’adorer ou si on doit le détester, parfois un exemple, parfois une brute sanguinaire.
Le livre raconte la création du team 6, la plus connu du SEAL. Il vise un lectorat qui s’intéresse à l’univers militaire en particulier. Les anecdotes sur le terrain dont je pensais que le livre regorgeais ne représentent qu’environ un quart du livre. Après quelques passages au Vietnam, il parle uniquement des méthodes utilisées et de son parcours chaotique jusqu’à la création de l’unité que Marcinko a toujours rêvé de former.
➔ Je recommande le livre de Richard Marcinko : Un guerrier non conventionnel ☑️ Commander sur Amazon.
✪ Responsabilité absolue de Jocko Willink et de Leif Babin
Ce livre écrit par deux coéquipiers d’une même team de Navy Seals Jocko Willink et Leif Babin est à mi chemin entre l’ouvrage autobiographique de Philippe B. et un manuel de développement personnel comme le fait d’une certaine manière le livre de Marcinko (dans un registre plus militarisé).
Les auteurs nous font profiter de leur expérience de leader acquit et affinée sur les zones de guerre irakien.
Ancien Commander des Navy SEALS Jocko Willink transpose d’une façon remarquablement bien écrite ces enseignements tirés directement des terrains de guerre aux problèmes de la vie professionnelle et civile. L’objectif, nous permettre de trouver des solutions intelligentes et efficaces aux situations les plus délicates.
Il aborde plusieurs thèmes classiques comme le management, la gestion des émotions, l’organisation sous un angle unique qui lui est propre. Tout a fait captivant. Chaque chapitre est articulé de la façon suivante : l’expérience d’une mission, l’expérience opérationnelle de cette mission, transposition synthétique en un principe général, transposition de ce principe au milieu professionnel et/ou à la vie civile, exemple de l’application de ce principe lors de leur intervention via leur société de consulting d’entreprise.
Ce livre intemporel a été une de mes meilleures source d’inspiration. Les conseils affirmés des auteurs autour de la responsabilité absolue sont claires, construits, et efficaces.
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✪ Chef de guerre de Louis Saillans
L’auteur Français commando marine nous fait part de ses récits de guerre.
Des moments d’action intenses pendant lesquels nous percevons presque le sifflement des balles de Kalachnikov tirées par l’ennemi Djihadiste. Le lecteur vit le temps d’un livre des stratégies de guerre au son des pales du Tigre. Ses tirs précis couvrent ces hommes du terrain qui ont décidé de risquer leur vie pour notre Patrie.
Un livre qui se dévore rapidement. L’action nous emportant dans cet univers où le secret est de rigueur, ne nous permet pas de nous arrêter en cours de route.
La fin très courte nous donne la vision politique et sociale de l’auteur qui n’aura malheureusement pas osé trop se dévoiler pendant ces 200 pages. Dommage que cette brève entrevue sur sa perception de la gestion du risque terroriste n’ait pas été traité plus en profondeur. Cela aurait valu 200 pages de plus et aurait donné une toute autre tournure à l’ouvrage.
➔ Je recommande le livre de Louis Saillans : Chef de Guerre ☑️ Commander sur Amazon.
Si vous avez apprécié l’interview d’Alex French SAS forces spéciales découvrez aussi
- L’interview d’un Béret vert des Forces spéciales Américaine (Nick Lavery).
- L’nterview d’un Navy SEAL (force spéciale).
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