Très bon article, très intéressant et enrichissant, ça a du te demander pas mal de travail !

Qui n'a pas été dupé à ses débuts ?

Ce qui me fascine c'est à quel point on peut développer un corps hors normes avec ces produits chimiques, on peut donc en imaginer les résultats des effets secondaires...

Cependant je trouve qu'il reste toujours une chose floue dans le monde de la musculation, c'est la limite entre athlète naturel et dopé. Et tant que les athlètes ne seront pas transparent la dessus, le marketing des compagnies de suppléments alimentaires fera qu'ils continueront de vendre de plus en plus de produits annoncés comme miraculeux

Suffit de faire quelques recherches sur google, tu trouves vite les photos qui en jugent.

Par exemple Dorian Yates que je cite dans l'article, voici une photo "sans doute" avant la drogue, et une autre après la drogue.

Tu es dur avec les produits Weider. Peut-être qu'à une époque c'était daubesque, mais j'en ai goûté à la fin des années 80, et je suis tombé sur un truc qui de mémoire et au goût devait être de l'isolat de whey (ou un concentrant un peu amélioré en texture). 
Ca ne me paraissait ni mieux ni pire que ce qu'il y avait à l'époque. 
Ce que je regrette, ce sont les Haleko, qui fournissaient la fédération d'haltérophilie (et là c'était un mélange avec une grosse part de caséine).
Jamais goûté le Mass machin mais apparement ça ne convient pas à tous les intestins. 

Ca confirme en tout cas ce qui m'avait fait peur il y a quelque temps : clairement, l'époque de Steve Reeves n'étaient pas épargnée, du moins les champions un peu informés. 
Je me rappelle encore combien de fois on m'a donné le physique de Reeves comme atteignable naturellement.
Ben non, pas celui de 53-54 en tout cas.

Et aujourd'hui ?
Là encore tu médis : tout le monde sait que c'est La Science (de l'entraînement) qui a fait que maintenant on voit des taureaux de 130 kg folâtrer sur les podium (et mon gluteus maximus, c'est du gallinacé ?)

@meta-ego

Oui la réalité est dure dans ce milieu.

J'avoue que je n'ai pas été tendre avec Weider, mais c'est un partie pris, et quand je pense à lui, je me remémore notamment Mentzer et tout ce business dont les frères ont profité à moitié basé sur le mensonge.

Effectivement ça n'est pas forcément mieux aujourd'hui,  si ce n'est qu'il n'existe plus de gourou comme Weider dominant le marché.

Pour Reeves, comme pour les autres, tout le monde s'est drogué.
Encore j'ai à peine parlé des drogues récréatives utilisées en supplément qui tournaient autant que les anabolisants, dont les informations sont moins précises, mais suffisamment claires pour apprendre que les stimulants et le reste ne manquaient pas dans les vestiaires et autres soirées.

Sur ces 2 photos c'est sur qu'il  n'y a pas de doute à avoir.

Je parle plutôt de ces athlètes (youtubeur notamment) qui ne sont pas hyper massif mais bien sec et découpés, et qui se revendiquent naturels.

On peut se poser la question si il ne se chargent pas juste un peu de manière à avoir un physique au dessus du lot sans pour autant trop attirer les soupçons. Tu vois ce que je veux dire ? 

C'est le fait de jouer sur cette limite la que je trouve malsain et malhonnête

Super article, bravo! et merci d'avoir cité mon roman Monsieur Amérique 🙂 qui touche en effet pas mal a l'histoire de la testosterone, le personnage de Ziegler, et les drogues en general dans le milieu...

Je me permets juste deux commentaires:

- Sur Viator, tout d'abord: il faut savoir que Casey a eu de graves problèmes psychologiques tout au long des années 70 et 80, et qu'il a raconté a peu près tout et n'importe quoi sur sa propre consommation et celles de ses petits camarades... (je dis ça parce que tous les types de l'époque à qui j'ai parlé m'ont tous dit la même chose: il buvait et été shooté du matin au soir)... et notamment sur la fameuse Colorado Experiment. Il n'a jamais été clair sur ce qu'il avait pris, une fois il va dire qu'il ne prenait rien une autre littéralement qu'il avait pris tout ce qui lui tombait sous la main. Bref le type n'est pas fiable. Du coup je me permets de le contredire sur ce qu'il dit sur Mentzer et l'hormone de croissance. De tout ce que je sais (et a nouveau, j'ai discuté avec une grande partie des champions de l'époque, cf sur ce forum le post où nous échangions sur mon livre il y a quelques semaines) : 1) l'hormone de croissance ne s'est réellement développé qu'au début des 80s, après l'heure de gloire de Mentzer. Le seul dont otous m'ont affirmé qu'il avait pris de la GH, c'est Tom Platz, et ça se voit à ses quads autant qu'à sa mâchoire ... 2) Mentzer n'en a jamais pris (à nouveau, je ne le sais pas avec certitude, mais vu l'honnêteté de ses propres écrits et de tous ceux que j'ai interviewé, si ça avait été le cas, je pense qu'on me l'aurait dit sans hésitation)... Du coup, pareil sur les dosages mentionnés dans cet interview (où un type rapporte ce que lui a dit un autre type réputé comme peu fiable sur, certes son ami, mais aussi son rival!!)... Mentzer était le seul à être totalement honnête sur la prise de produits, il a détaillé ses prises et aux dires de tout ceux à qui j'ai parlé il prenait ce qu'il a écrit, ni plus ni moins.

- sur Heavy Duty, ou en tout cas sur le HIT de Jones: c'est amusant parce que ce que tu dis (que ça n'est bon que pour les dopés) est exactement ce que disait Mentzer a propos du haut volume, et ce que disent aujourd'hui encore les rares défenseurs du HIT comme Mastorakis avec qui je me suis entrainé: selon eux, bien au contraire, c'est les entrainements a haut volume qui ne peuvent être productifs que pour un dopé et qui accroissent les risques de blessure. Sans dopage, un court entrainement intense, suivi de suffisamment de repos, est la meilleure manière de progresser sans blessure. Personnellement, ayant suivi les deux approches, je me blesse moins avec HIT, et je ne suis pas plus "fatigué" le reste du temps, bien au contraire. J'ai progressé aussi bien avec les méthodes " classiques" à haut volume que avec le HIT (2 a trois entrainements max par semaine, 30mn a peine), mais ramené au temps passé (ce qui est a mon sens la vraie mesure de l'efficacité), la progression est non seulement évidente mais plus productive avec HIT.

Sportivement, 

N

Merci Nicolas pour ton retour intéressant 😉