Interview de Loïc « Street » fondateur de LaMethodeStreet.fr et gérant eCommerce de SuperPhysique Nutrition, réalisée par Rudy Coia.
Sommaire de l'article :
INTERVIEW DE LOÏC « STREET » PAR RUDY COIA
Présentation de Loïc, commençons par les formalités.
Je fais 1m85 pour ~95 kg (fin 2015 à l’heure où j’écris ces lignes). Pour être ‘sec’, je descends à 89-90 kg. Sur beaucoup de mes photos visibles sur ma page facebook j’avoisine plus les 90 que les 95 kg.
J’habite dans le Nord Est, en Lorraine, mais proche de l’Alsace, alors va savoir ce que ça donne comme mélange. La région est très riche de savoir faire, au carrefour de l’Europe, avec de l’excellente bière, les meilleurs vignobles Français à portés de bras sans parler d’une culture culinaire appréciée et reconnue dans tout le pays. Quelle blague pour un mec qui doit être clean !
J’ai fait 2 ans après le bac à la faculté de droit à Strasbourg en administration économique et sociale, avec parmi les matières principales ‘comptabilité’, ça te parle ?
Après ça, je bouillonnais de me mettre dans le bain et de me confronter moi même a la réalité. La théorie, ça n’est pas mon fort. J’ai besoin que ça pète, de me faire violence pour progresser vite et bien, d‘être confronté à du concret.
J’ai ouvert ma propre société à 20 ans. Je n’ai pas perdu de temps, j’avais trop d’envie de conquête du monde pour rester sur les bancs de la fac à user mes stylos bic ! J’ai appris plus en 2 mois qu’en 2 ans de faculté.
Ce n’est qu’après mes 25 ans que j’ai commencé a apprécier prendre mon temps pour lire et me former. Je gobe des livres dès que j’en ai le temps. Ma curiosité n’est jamais rassasiée, il y a toujours des sujets dont je dois percer le secret ou des autobiographies de sportifs qui transpirent la motivation dont je veux m‘imprégner. Je n’arrête seulement quand j’en ai fait le tour.
C’est comme ça que j’arrive à calmer mon hyperactivité, ça et la pêche à la carpe, aux carnassiers, me font garder les pieds sur terre et m’enrichissent chacun d’une manière différente en me forçant au calme.
J’ai démarré tôt le sport, mon père éducateur sportif depuis 30 ans, m’a inscrit partout où il le pouvait.
Je me suis donc retrouvé à faire du tennis en club plusieurs années, jusqu’à mes premières compétitions qui ne m’ont guère incité à continuer. Lâché par le coach qui ne pouvait pas s’occuper de tous les membres du groupe individuellement, j’ai été livré à moi même à 10-12 ans sur les terrains, du coup je suis passé à autre chose, ça ne m’intéressait plus.
J’ai fait de la natation, j’avais un militaire comme coach. Le mec était froid, méthodique, mais ne parlait quasiment pas sauf pour donner des ordres. J’ai tenu une année d‘entraînement, mais rien ne m’a donné envie de continué plus loin et surtout pas lui !
J’ai également fait du tennis de table et j‘étais bon ! J’ai participé à quelques tournois. On s’entraînait chez nous sur notre propre table, mon père était en club avec un bon niveau ce qui m’a permis de tenir le niveau pendant des années.
J‘ai fait de l’aïkido, je n’étais pas des plus assidu, mais j’en ai pratiqué plus d’un an sans décrocher mon 1er DAN. Là encore trop de monde dans le groupe d’entraînement pour vraiment me tenir en haleine, je m’ennuie vite en fait. Et à cette époque j’avais déjà des affaires à gérer en à côté, je n’étais donc pas concentré et déterminé à me surpasser dans ce sport bien que l’un de mes favoris et des plus passionnants.
Enfin tu peux ajouter à ça, VTT, et course à pied (sprint, fractionné, 1000m, 2000m) à l’illimité puisque mon père participait (et participe toujours) à des marathons et à des trails, fallait le suivre !
En complément, j’ai toujours fait quelques exercices d’isolation avec haltères chez moi. Il y avait toujours un peu de matériel qui traînait.
Ta découverte de la muscu – Comment as-tu découvert la musculation ? Quand ?
Virtuellement, j‘ai baigné adolescent dans un milieu qui ne compte que des athlètes de haut niveau.
Entre 14 et 18 ans, j’ai géré l’une des plus grosses communautés en ligne de ‘wrestling’ : WrestlingCenter.org. J’étais passionné très tôt par l’informatique et les possibilités qui offraient les différents supports sur internet pour partager les informations. J’ai développé un site, avec un forum sur lesquels je postais l’actualité chaque jour des différentes fédérations américaines de wrestling, j’animais le forum et un tchat tous les dimanches soir en côtoyant les personnes les plus connues du milieu comme Alexiswwf, et Christophe Agius (commentateur de Puissance catch sur RTL9).
Jusqu’à ce que Pierre Booster Fontaine, le catcheur le plus populaire en France, me propose de gérer et de développer le site officiel de la ICWA (International Catch Wrestling Alliance) à son lancement dans les années 2000. Mais mes priorités étaient alors changeantes et j’ai décliné pour totalement sortir de ce milieu du sport-spectacle et clore toutes mes activités sur ce sujet.
Dans la réalité, comme toi, c’est mon père m’a mis à la musculation, mais sans le vouloir.
C‘est la dernière activité à laquelle il adhère, pour lui le sport ça se fait dehors. Par contre en hiver il s’entretenait un peu en salle, du coup à 8-12 ans je faisais du rowing à la poulie basse en l’attendant. Et j’adorais ça, être assis sur la poulie tirer des charges lourdes. Je passais le reste du temps a regarder un culturiste nationalement connu s’entraîner dans la même salle avec sa femme (je ne retrouve plus son nom).
Ensuite est arrivé l’âge ‘adulte’ avec les examens, les petits boulots, les changements de vie où j’ai complètement lâché le sport pour des loisirs plus ‘académiques’ au lycée si tu vois à quoi je fais allusion. Je musclais mon levé de coude !
Ici dans l’Est, les mecs picolent et savent faire la fête. Un de mes plus proches amis est propriétaire d’une boîte de nuit, ça aide, c’est du no limit. Quand je fais quelque chose, je le fais à fond ou je ne fais rien.
Ça a duré longtemps, au-delà du lancement de ma société. C’est difficile de se sortir d’un tel carcan. J’étais épuisé, il fallait que je me ressaisisse ! Le corps et la tête ne suivaient plus. Je ne pouvais plus cumuler sorties et vie professionnelle.
C’est exactement à ce moment là que j’ai compris que mon rythme de vie ne pouvait que m’emmener droit dans le panneau à tous les niveaux (même si tout n’était pas corrélé). Il y avait un trop-plein de tout, de sorties, de boissons, de gens insignifiants et pas assez de sommeil pour tout le travail que je devais fournir au quotidien…
Il fallait que je devienne indestructible ! Ni les lames ni rien ne devrait plus m’atteindre pour que je puisse continuer de mener à bien mon entreprise. C’était radical, quelque temps après je ressortais les vieux haltères du fond des placards.
La découverte de SuperPhysique
Au commencement, j’ai entraîné les biceps et les triceps avec une paire d’haltères sans réel projet.
Ensuite, j’ai découvert le site de Stephen musculaction.com. J’ai discuté avec lui par message privé sur son forum puis j’ai constitué mon premier programme comme beaucoup le font via le forum au fil des discussions. Petit à petit j’en voulais plus, et rapidement rien d’autre n’avait plus de sens pour moi, que de devenir un MONSTRE de muscles et me surpasser toujours plus (un lointain rêve réveillé quand je baignais dans le monde du wrestling). J’avais retrouvé le goût de la performance.
Et comme tout le monde, j’ai tout de suite fait beaucoup trop (5 séances de 8 ou 9 exercices). Jusqu’à épuisement après 6 mois -1 an d’entraînement seulement, j’étais cuit.
C’est là que je t’ai découvert sur SuperPhysique et nous avons tout de suite démarré un suivi en mars 2010 après quelques échanges par mails.
Photo après ma 1ère année d’entraînement intensif
J’ai gagné mes 10 premiers kg rapidement, 1 an après, j’étais déjà en phase de transformation, en atteste cette vieille photo. J‘ai commencé rapidement à atteindre le niveau gold avec du soulevé de terre jambes tendues à 130 kg, du couché à + de 90 kg…
Tout ça c’est fait dans 12m2. Je m’entraînais dans ma chambre tous les matins à 7 heures avant de partir gérer mes affaires. Je raconte tout ça dans une newsletter que j’ai écrite sur le sujet : Musculation – Progresser chez soi.
Tout est possible quand on en a la volonté et qu’on a un Rudy Coia pour faire le sale boulot. Par contre, j’ai mis ma vie en stand-by ces premières années, rien, ni la mort, ni les flammes, ni un tsunami m’auraient empêché de m’entraîner !
J’ai radicalement changé ma vie. Je m’en suis inspiré pour écrire : la Technique du Paria, mais aussi : Faut il être seul pour réussir ?
J’ai laissé toutes mes vieilles habitudes au vestiaire. Fini les sorties en semaine, fini les bouffes no limit au restaurant avec des plats hors-norme, apéro, double apéro, vin, digestif, redigestif !
J’avais trouvé une routine qui me convenait et qui me donnait envie d’aller au bout des choses. Rien ni personne ne pouvait changer ça, je devais réussir !
Mes potes autour de moi ont commencé à s’entraîner quand ils ont vu que je changeais physiquement. Ils m’ont souvent convié à les rejoindre, car ils s’étaient réalisé une salle privée et désiraient des conseils. Sauf que très souvent, leurs séances se terminaient le nez dans un verre.
Je n’ai jamais faibli et j’ai continué ma route seul. Non pas que je n’en avais pas l’envie, mais il fallait faire un choix. Le choix de perdre du temps ou celui de continuer à progresser sérieusement. Pour réussir, il fallait que ma vie soit organisée à la minute prêt. Et elle l’est toujours, sinon je ne pourrais pas tout concilier.
C’est là que se joue toute la différence entre ceux qui en font un style de vie et ceux qui sont juste de passage. Quant à nous, nous nous sommes entendus sur notre ambition, on avait la même. Sauf que toi, tu avais la méthode pour avancer plus vite, tu étais déjà bien entouré et prêt à l’expansion SP – RYC.
On s’est beaucoup parlé par mails. Au début tu n’avais pas autant de monde a gérer, les choses se passaient plus ‘naturellement’. Pour autant tu avais déjà cette carapace qui te détache des gens, te laisse de marbre dans pas mal de situations, et qui te permet à toi seul d’avancer vers tes objectifs (no limit). Et cette façon de faire m’a réussi, car j’ai cherché toute ma période de coaching à provoquer quelque chose chez toi, une émotion, n’importe laquelle.
Je peux dire que j’ai réussi, puisque j’ai eu la chance de ne pas être uniquement coaché, mais formé comme un professionnel du métier, avec, j’ose dire, de meilleures bases. Tu m’avais invité chez toi pour m’en apprendre d’avantages et déjà pour discuter de l’avenir de SuperPhysique.
Enfin pour finir, j’ai pris encore 10 kg dans les mois qui ont suivi pour dépasser les 90 kg définitivement aux alentours de 2012. Mes performances avaient doublé elles aussi, je travaillais à plus de 130 kg au développé couché, à plus de 180 kg au soulevé de terre, à plus de 25 kg par haltère au curl incliné, à plus de 50 kg de lest aux dips, 30 kg aux tractions supination et pronation, à plus de 70 kg au développé militaire…
À ce sujet j’ai filmé début d’année 2015, 2 de mes séances, disponibles ici : Street explose ses pectoraux et biceps et Street explose son dos et ses triceps.
Auteur du Guide Complet de la prise de muscle
Dans tout ce que j’ai écrit à ce jour, je l’ai fait pour transmettre ce que j’ai tiré de mon ancienne vie, et aussi pour éviter aux débutants de se perdre dans des programmes sans queue ni tête comme j‘ai pu y être confronté moi-même avant de te rencontrer et de découvrir SuperPhysique.
Et bien sûr, je ne donne que des conseils que j’applique avant tout à mes propres séances, qui fonctionnent pour tous et non pas seulement pour moi. Car je peux aussi me référer à ta propre expérience et savoir ce qui marche sur tes élèves ou pas.
J’écris également mes articles pour la Méthode Street qui reprennent tous les sujets qui me passionnent, aussi bien la musculation, la nutrition, les compléments alimentaires, et toujours un peu de motivation, car c’est un moteur essentiel pour notre réussite à tous.
Je participe aussi du mieux que je peux sur le forum SuperPhysique et souvent je réagis directement via la newsletter quand je vois des posts de membres qui me rendent cinglés, comme les questions sur les effets secondaires de la créatine alors que le sujet a déjà été abordé des centaines de fois, ou encore sur la façon dont se supplémenter peut-être considéré comme du dopage, récemment j’ai aussi écrit le guide des gainers car un mec disait avec certitude qu’il y avait des anabolisants dans les gainers.
Comme j’essaye de le faire comprendre dans la Technique du Paria, j’utilise toute la merde que j‘emmagasine pour en faire du positif. Et de la merde il y en a à revendre sur internet et autour de nous au quotidien. Entre les naïfs-gobent-tout-scientifiques et ceux qui se croient à Hollywood sur YouTube avec leur prose monnayable, j’ai encore de beaux jours devant moi.
Tous les jours, quand tu parles de musculation autour de toi tu t’exposes à des réactions MALSAINES. Souvent la première que je subis quand je rencontre des gens, c‘est : « tu as des bras énormes et tu prends des protéines toi ? »
C’est très réducteur. Est ce que quelqu’un va demander à un tennisman s’il doit son revers à de la whey?
Les résultats esthétiques dépendent des performances et non des compléments alimentaires. Jamais, on ne m’a encore demandé combien de temps je m’entraînais par semaine. À croire que les résultats que j’affiche aujourd’hui ne tiennent qu’à la prise de protéines de lait en poudre. C’est plus fort que tout, ça me met hors de moi.
Je suis toujours prêt à en découvre et à mettre à plat cette discussion !
Mon entourage ‘hors famille’ n’est composé que de non-sportifs pour la plupart, du coup de l’inspiration j’en ai à revendre. Mon ancien entourage de soirée ne supporte rien de ce que j’ai entrepris, ne s’intéresse à rien de ce nouvel univers. Tout cela m’aide beaucoup et me motive davantage.
C’est dans l’adversité que je me révèle être le plus TENACE et AMBITIEUX.
90% de notre réussite se passe dans la tête et c’est aussi pour ça que j’écris régulièrement des newsletters qui ne portent que sur la motivation et sur tes méthodes psychologiques pour s’encourager à se surpasser toujours et encore.
Ton entraînement
À ce jour, depuis 2010, j‘ai arrêté l’entraînement seulement durant 4 semaines (peut-être même moins), je ne veux jamais m‘arrêter. C’est mon défaut, je suis addict.
Vu que je ne suis jamais malade, je tiens l’entraînement en continu. En vacances ? Je bosse tout le temps donc ça résout le problème.
J’ai continué avec la même méthode que tu défends au quotidien. Les choses n’ont pas changé. Pourquoi auraient-elles dues changer alors que je progresse?
C’est à dire sur une base de 4 séances par semaine, pectoraux-biceps, cuisses, dos-triceps, et rappel –épaules.
Mon (ancien) entraînement est donné en détail dans mon Ebook le guide pour prendre du muscle que j’offre aux adhérents de la newsletter Superphysique.
Je ne fais surtout rien à l’instinct c’est le pire moyen de tout foutre en l’air !
Je continue de travailler par cycle comme je l’explique dans mon Guide : Comment se constituer un programme ?
Et jamais, il ne m’est encore arrivé d’aller à la salle en me disant que je vais m’entraîner sur des exercices qui me feront plaisir aujourd’hui, je me répète, mais c’est un excellent moyen de ne jamais obtenir de résultats.
Et en effet, je dis le plus souvent aux gens de faire moins. Naturellement, tous les débutants vont à l’extrême en faisant trop de séances, trop d’exercices, trop de trop… D’ailleurs, cela ne concerne pas que les débutants, les initiés aussi en font souvent de trop quand ils se voient stagner. Pensant que ca va les tirer de ce faux pas. En règle générale, ça n’aide pas, c’est même le contraire.
Et moi aussi, il faut des fois que je calme mes ardeurs, car je suis entouré de fous qui s’entraînent 5 à 6 fois par semaine, car ils ne vivent que de ça.
Je te cache pas que la progression devient longue et lente. Je gagne une répétition par ci, une par là, les choses ne sont plus explosives comme elles ont pu l’être et c’est tout à fait naturel puisque nous ne nous dopons pas. Donc arrive un temps où nous atteignons certaines limites, il faut l’assumer.
Quand je parle de progression, j’entends gagner soit en répétition, soit en charge. La méthode veut qu’avant de charger, il faille progresser sur le nombre de répétitions sur les exercices que l’on pratique.
Par exemple, au curl incliné je me force à monter jusque 20 répétitions pour allonger mes cycles de progression. Progresser différemment, c’est atteindre plus rapidement nos limites de force.
En progressant plus doucement, sur le long terme on ne peut plus jouer avec notre récupération et laisser notre système nerveux s’adapter. Sur des exercices comme le curl incliné ou les élévations latérales, ça porte ses fruits!
La progression est lente ! Un cycle ne doit pas durer 2 semaines, car à ce compte-là, on ne peut pas parler de progression. Je parle de progression quand je suis passé de 10 à 20 répétitions à 28 kg au curl incliné. Même si la charge est la même.
À mon rythme, je suis loin d’avoir atteins mes limites dans le contexte actuel.
J’entends par là que si je n’avais pas 1 tonne de marchandise à déballer et à expédier chaque semaine, avec des temps de repos physiques plus longs, il est évident que mes performances décolleraient. Certes, non pas jusqu‘à 200 kg au couché et 300 kg au soulevé de terre, mais je serais plus ‘facile’ et mes cycles de force seraient plus longs !
Je pourrais envisager plus facilement de refaire de belles performances durables au développé couché, valider les10 répétitions à 135 kg comme j’espère encore le faire.
J’étais une daube de la technique, normal quand j’avais comme coach un mec qui fait du demi-partiel au développé incliné.
Plus sérieusement, je débordais d’énergie et c’est seulement après avoir atteint certains de mes objectifs que je me suis calmé. Continuer dans ce sens aurait sûrement fini par m’épuiser ou pire me blesser !
Mon défaut actuel est de TROP PERSÉVÉRER quand j’échoue sur un exercice. Je ne recycle jamais dés le premier échec, il m’arrive de M’ACHARNER VISCÉRALEMENT comme une bête pour gagner une répétition de plus.
Des fois, je gagne même quelques kilos en plus, mais la plupart du temps, cela ne sert à rien et je finis H.S. Alors non, je ne suis pas si facile sur mes séances. Je travaille tout de même à trouver un juste équilibre.
Pour exemple, l’année dernière après avoir fait le ‘PSYCHO’ à jouer avec 17 répétitions à plus de 170 kg, une quinzaine à 180 kg au Soulevé de terre, etc. je m’acharnais encore et encore pour casser la barre sur du 220 kg, c’était mon but.
Je me suis épuisé sur des séries longues (par pur défi) pendant tellement de mois qu’en fin de compte, je n’ai même plus réussi à ‘imaginer’ faire mon soulevé de terre sans que je ne commence à stresser tant ça me mettait la pression en début de séance. J’étais épuisé, et ma séance dos durait facilement 40 minutes de plus rien qu’à cause du soulevé de terre et du temps qu’il me fallait pour récupérer entre les séries. J’ai arrêté complètement l’exercice pour récupérer nerveusement et mentalement.
JE PEUX ÊTRE SANS LIMITES !
De temps à autre, il est toujours bon de se lancer des défis.
Arrivé au-delà du niveau de performances gold noté dans le club SP, il devient difficile de progresser en tout point. Si chaque séance comporte un lift de plus de 100 kg, il est improbable de penser suffisamment récupérer pour continuer la progression à l’infini.
En exemple, quand je suis au-dessus de 120 kg au développé couché, mon 2e exercice qui est le développé incliné barre ne tient pas longtemps à plus de 110 kg. Il y a un équilibre qui se fait, soit je dois recycler le développé couché pour continuer à progresser à l’incliné, soit l’inverse.
Maintenant si je n’avais que ces 2 exercices à réaliser pendant ma séance je pourrais envisager de meilleures performances, mais ça serait faire du powerlifting et donner un autre sens à mon entraînement.
Je dois être à 46-47 cm de tour de bras peut-être plus, c’est de l‘approximatif. Comme on me le demande souvent, je l’ai mesuré vite fait, mais pour le reste je n’en ai aucune idée. Je n’ai jamais contrôlé et je m’en fou profondément.
Ce qui m’importe c’est ma forme du jour, ma santé !
Avant chaque séance, je m’étire. Selon le ressenti, si je me sens trop raide, mal fichu, alors je n’hésite pas et il m’arrive régulièrement de m’étirer entre les exercices en supplément. Je pense que ça ne mange pas de pain, et ça ne fatigue pas outre mesure donc à user autant que possible.
Comme la dit Marc Vouillot dans une de tes premières interviews, s’échauffer et s’étirer correctement, c’est très important si on veut garder une bonne souplesse pour exécuter les techniques parfaitement sans risquer de mettre à mal nos articulations et provoquer des déséquilibres posturaux sur le long terme.
J’ai toujours un souci de posture que je cherche a régler. J’ai une antéversion du bassin qui me déséquilibre complètement, les épaules tombantes vers l’avant et une cambrure prononcée. Malgré tous mes efforts, je n’y arrive pas pour l’instant.
Je corrige ma posture régulièrement pendant la journée. Cela vient essentiellement de ma position de travail devant l’ordinateur 8 h par jour et une trop forte propension à cambrer à l’extrême au soulevé de terre. Difficile donc d’y venir à bout. Mais en être conscient est déjà un grand pas en avant.
C’est évident, la génétique a son mot à dire, et elle s’exprime bien chez moi puisque malgré mes salades de technique, je n’ai jamais eu de blessures.
Je suis une machine ! Je mets mes gênes à vendre sur ebay si jamais ?
Peut-être une fois une tendinite aux poignets, une lombalgie suite à un SDT JT trop extrême. Ça m’est arrivé pendant mon soulevé de terre après 160 kg de me froisser les lombaires, mais ça dure 2 jours et ça repart. Je n’ai pas d’expérience dans ce domaine, je n’ai jamais eu à gérer de graves problèmes articulaires ou musculaires qui auraient pu m’handicaper.
C’est ce que je voulais après tout, …devenir indestructible !
Ton alimentation
Je suis très nerveux de nature, et donc en permanence sec. Mon organisme consomme énormément d’énergie, je suis hyper actif. Je ne suis jamais sans rien faire. Et même quand je ne fais rien, je fais quelque chose (lire, me masser, m’étirer,…). Je dois manger à outrance pour tenir mon poids. Le pire est que je ne suis pas gourmand et j’ai plaisir à sauter une collation ou un repas. Or je ne le fais jamais sinon je perds assez rapidement de l‘énergie et mon couché ne passe plus (je pleurs).
J’ai donc toujours eu du mal à prendre en masse, mais tout est relatif puisque mon poids avait explosé en 1 an et demi de 10 kg et je ne trouve pas ça si ‘anormalement long’ avec le recul, au contraire. J’ai mis du temps à prendre, puis j’ai pris d’un coup et ainsi de suite. Comme si mon corps avait accumulé tous les efforts pour exploser arrivés à saturation. Rappel toi.
Je ne suis pas stressé de nature, mais je vis comme si j’étais en état d’alerte tout le temps, en hypervigilance on appelle ça, d’une nature nerveuse à la base certainement.
Du coup, je ne fais rien dans le calme et la plénitude. Je suis prêt à tout, je suis à l’affût. Ça donne pas mal d’avantages pour la musculation, je pense, à mon influx nerveux, ma bonne récupération musculaire et à ma facilité à ‘sécher’.
Je peux manger du fast food tout le week-end, je ne prends rien si je n’ai pas mes collations d’avoine en plus. Évidemment, je ne le fais jamais.
Tu l’as vu en 2014 à l’inauguration du SP GYM, en 12 heures de temps j’avais séché et perdu toute l’eau retenu sur la sangle abdominale sans rien faire si ce n’est manger moins le temps d’un repas. J’étais bien plus sec que la veille.
Chacun à ses armes secrètes. Il faut se connaître, s’assumer et s‘exploiter, une faiblesse peut être une arme.
Comme je l’ai dit plus haut, au-delà de 95 kg, je fais essentiellement du gras sur le bas ventre, non seulement il m’est compliqué de tenir ce poids toute l’année, et l’intérêt est maigre. Je reste donc entre 90 et 95 selon ma forme. Quand j’en manque, je mange un peu plus pour passer mes barres plus facilement. Mon poids de forme se situant dans cette tranche.
Je mange comme toi, efficacement, féculents – protéines – légumes. Je fais à l’oeil, depuis le temps que je vis de cette manière je ne passe plus par la balance, à moins que je change de manière significative ma diète.
De toute façon, je sais pertinemment que je suis souvent en dessous du palier de kcalories que je devrais consommer pour prendre du poids. C’est pour ça que je n’ai jamais réussi à dépasser les 95 kg. D’ailleurs aller au-delà n’a pas d’intérêt pour moi. Le but n’est pas d’avoir une sacoche à la place des abdos.
Je prends les suppléments que je conseille dans mon livre : Comment devenir son propre coach en nutrition.
J’ai un faible pour la tyrosine, dont certains vont trouver ça étrange, c’est un acide aminé qui joue beaucoup sur l’humeur, l’éveil et la concentration. En en consommant régulièrement, je gagne nettement en concentration ce qui me permet d’être plus efficace dans mon travail et à la salle (voir mon article sur les acides aminés et les BCAA). Et ce n’est pas placebo, l’effet est bien là, il suffit simplement de prendre plus qu‘1 gramme par jour pour avoir des résultats et ce a jeun avant de prendre son petit déjeuner.
Je prends également de l’avoine en poudre et de la Zero Carb/Zero Fat Iso Great de Scitec Nutrition pour me préparer des collations riches en protéines et en glucides faciles à digérer, que j’alterne avec le jumbo.
Il m’arrive plus rarement de prendre du Revex-16 et ça dans le but d’optimiser une séance en particulier quand je me sens un peu rincé après une grosse journée. Il met en forme et permet de récupérer rapidement.
Et enfin depuis peu, je me teste au pepto pro de Scitec, alors pourquoi ne pas prendre en priorité des BCAA pendant l’entraînement alors que c’est ce qu’on conseille à tout le monde avant tous les autres suppléments ? Je ne juge pas cela utile du fait que je prends une collation de whey Iso great peu de temps avant l’entraînement qui m’apporte déjà la dose nécessaire pour ne pas avoir besoin d’en ajouter inutilement et ne pas alourdir la digestion, le peptopro ne nécessitant pas d’efforts digestifs.
Le gainer permet d’éviter la préparation de plats ‘longs’ à manger en pleine journée. C’est pourquoi moi même j’en prends tous les jours, le jumbo notamment, bien que j’essaye d’autres gainers pour la boutique, mais j’y reviens toujours. La version hardcore est excellente aussi, à base de céréales. Ça se digère très facilement et rapidement. Sans poser de problèmes de préparations ou autres.
Du coup j’ai fait un guide sur le sujet : Qu’est-ce qu’un gainer et comment l’utiliser ?
C’est une aide non négligeable pour moi comme pour d’autres qui sont obligés de manger énormément pour maintenir leur poids. D’ailleurs, nombreux sont ceux qui s’imaginent même des problèmes de santé alors que c’est tout simplement qu’ils ne mangent pas suffisamment pour grossir. Et c’est là que le gainer intervient.
Le temps où l’on pouvait dire que GAINER = DAUBE c’est du passé.
Les compositions sont de plus en plus pointilleuses, épurées, intelligentes, avec des ingrédients de qualités. Encore quelques années et on ne retrouvera quasiment plus de maltodextrine ou de dextrose dans les gainers. On le voit, progressivement, les marques utilisent plus ‘normalement’ des céréales bio en remplacement.
C’est dingue parce que les gens ne se posent pas cette question quand ils achètent un paquet de snikers. À savoir quelle quantité de sucres contient une barre, et si il y a des agents épaississants. Ils sont beaucoup plus stricts sur des suppléments santé.
Je me pesais chaque semaine comme tu le demandes toi même à tes élèves. Maintenant évidemment, j’ai moins d’intérêts, mon poids ne bouge que très peu. Et je peux anticiper les changements. Si je saute des collations, je sais déjà que je suis en deçà de mon poids habituel, je dois donc rattraper en calant plus de calories plus tard dans la journée.
À force des années on se connaît par coeur.
Je ne suis pas gourmand, j’aime les bonnes choses, mais pas en quantité. Et en semaine, je n’ai pas de temps à perdre à cuisiner, donc j’opte pour la même chose tout le temps, saumon, crevettes, viandes hachées, thon, poulet, dinde, sardines, etc. Les féculents sont toujours les mêmes, riz, pâtes, lentilles, patates, patates douces, ..
Suivre une diète peut-être contraignante pour les mecs qui sont difficiles et veulent pouvoir se faire plaisir à chaque repas. Les préparatifs ne seront pas les mêmes que pour nous qui pouvons nous contenter de saumon et de pain de mie avec du jus de citron vert.
Quand je vois les mecs qui veulent être paléo-végétarien-sans gluten – sans lactose certes, c’est une question de mise en place et ensuite d’habitudes, mais ça reste une contrainte. Et les débutants ne tiennent pas ce type de contraintes sur le long terme. Je conseille à tous de démarrer dans la simplicité, à moins de souffrir de problèmes de santé.
Que de temps perdu, que d’énergie perdue !
Pendant ce temps moi j’ai plié 2 barres au soulevé de terre. Ce qu’il faut comprendre, c’est qu’avant de se prendre pour Mister Olympia et appliquer des techniques professionnels aussi bien au niveau de la diète qu’au niveau de l’entraînement, il faut déjà et avant tout atteindre un niveau à la salle correct.
Je ne fais pas d’écarts en quantité, plutôt des sous écarts… certes des écarts quand même, mais du coup je perds du poids.
Pour autant, je ne joue pas avec ma santé en avalant sucreries et plats industriels. Je mange beaucoup de légumes de mon propre jardin, j’ai les oeufs de la ferme d’en face, la viande (quand c’est possible) c’est pareil. Difficile de faire plus ‘bio’ que ça.
Cependant, quand ma mère-grand me propose une tarte avec des fruits du jardin, des oeufs de la ferme, la farine du moulin d’à côté, je ne refuse pas. Je ne vois pas pourquoi je devrais me priver, sans tomber dans l’excès.
Si déjà, les gens arrivaient à manger correctement sans boire de boissons gazeuses, manger des bonbons et du chocolat à longueur de journée ça serait le top. Et seulement après, ils pourraient s’intéresser à ce genre d’alimentation plus précise qui demande un peu plus d’efforts à mon sens.
Et sans pour autant de résultats différents. Évidemment, si on est intolérant au gluten, la question ne se pose pas, il faut agir.
Disons qu’il y a un ordre dans lequel faire les choses, on le voit bien les débutants s’emmêlent les pinceaux en voulant tout faire en même temps en pensant que c’est obligatoire pour réussir.
Ma diète est développée en détail dans mon ebook : Comment gérer sa diète facilement.
Peux tu nous décrire ton parcours professionnel
À 20 ans, je me suis lancé dans le commerce avec ma boutique, et dans la vente en ligne avec 1000 € en poche. En 2009, j’ai lancé ma 1ère grosse boutique en ligne que j’ai gérée jusqu’en 2013.
9 ans non-stop, 9 ans pendant lesquels j’ai du prendre 8 semaines de vacances en tout, à subir les humeurs foireuses des clients qui n’étaient jamais satisfaits, qui désiraient des soldes à toute heure, des échanges et des remboursements scandaleux, sans parler des mois pendants lesquelles, je n’ai pas pu me prendre de salaire, notamment lors du ralentissement de 2008.
Puis Superphysique m’a débauché. J’ai pu vendre mon stock et mis ma boutique en ligne dans un placard. J’ai gardé ma logistique et accueilli le stock de suppléments pour un nouveau départ!
Je suis depuis gérant logistique et eCommerce de la boutique Superphysique.
Ce qui implique globalement que je gère le colisage des commandes tous les jours de l’année, la gestion du dépôt, la réception marchandise au dépôt SP, la gestion des stocks et des DLUO, la gestion de la boutique avec la mise en place des nouveaux produits, la recherche de ces produits, les tests avant commercialisation, l’édition des pages produits, les relations fournisseurs.
J‘édite depuis presque deux ans (en 2015 quand j’écris ces lignes) maintenant la newsletter Superphysique chaque vendredi, et j’édite des guides et articles sur l’entraînement et la nutrition sur la boutique Superphysique. Enfin je m’occupe d’animer mes pages facebook et instagram tous les jours avec de nouveaux sujets.
Je fais également du mieux que je peux pour répondre à mes nombreux lecteurs.
La qualité avant tout. Nous sommes très pointilleux là-dessus et c’est la première chose que tu m’as dite quand j’ai pris les rênes de la boutique.
J’étais déjà du même avis, il était donc simple de fonctionner comme ça en tant que passionné.
En plus, de prendre moi même différents suppléments comme la glutamine, des bcaa, de la créatine, j’ai tout de suite su vers quoi m’orienter en priorité.
J’ai aussi fait un travail avec les fournisseurs pour avoir toute la transparence possible sur la fabrication de leurs produits. On a été content de découvrir par exemple que toutes les wheys Scitec proviennent du lait, ce qui en soi, ne change pas particulièrement les choses, mais c’est un plus à l’heure ou tout le monde se préoccupe de détails souvent insignifiants avant achat. Il y a polémique sur le sujet, mais la différence n’est pas extravagante. Cela dit pour mettre tout au clair, j’ai écrit un article sur la fabrication de la whey protéine.
Le principal, je pense, est de savoir ce que l’on vend et pourquoi on le vend. C’est pourquoi nous travaillons avec des marques qui disposent de toutes les normes ISO et de contrôles nécessaires à l’obtention d’une qualité irréprochable. Olimp a par exemple obtenu le statut de société pharmaceutique et produit maintenant des produits médicaux.
Effectivement, certains pourront me reprocher d’avoir intégré à la boutique des suppléments qu’on pourrait classer comme ‘marketing’ tel que le Myomax de Scitec, le Muscle factor, le Unbroken Pak, c’est vrai. Mais il ne faut pas oublier que l’on ne peut pas vivre en ne vendant que 5 références comme on l’a fait au début.
Ces produits ont moins leur place dans notre boutique je l’accorde, car ils n’apportent rien de particulier à nous pratiquants par rapport à ce que l’on propose déjà. Mais on a la franchise de le dire et surtout ce qu’il faut retenir c’est que quand nous mettons un supplément en avant, comme la Zero Carb/Zero Fat Iso Great ce n’est pas pour rien.
C’est tout à fait le rôle que j’ai aujourd’hui, de dire ce qui est mieux de prendre et inversement ce qui n’apporte pas grand-chose.
J’essaye d‘appliquer une logique de progression à la boutique.
C’est-à-dire que je propose des nouveaux suppléments qu’après en avoir expliqué leur fonction (après test). Comme par exemple le Pepto Pro je l’ai mis en vente après avoir réalisé l’article sur les BCAA. Tout comme les BCAA Complex avec un ratio favorisant l’apport en Leucine. En mettant ces suppléments en ligne, j’ajoute un lien vers l’article en question de manière à ce que tout soit le plus explicite possible, qu’il y ait un sens à l’évolution de notre catalogue. Et que le client s’en sort le plus facilement possible.
Comment vois-tu la boutique SuperPhysique que tu gères ?
- Acheter sur l’un des seuls sites de vente en ligne, si ce n’est l’unique géré, par des pratiquants de longue date. La quasi-totalité des boutiques de suppléments est sous-traitée par des sociétés logistiques et gérées par des investisseurs lambda.
- C’est bénéficier de cadeaux à chaque commande (échantillons, posters, goodies…)
- C’est profiter d’un délai de 48 heures. J’expédie tous les jours les commandes jusque 13 heures.
- Acheter sur un site dont les produits proviennent d’Europe, certifiés, aux normes européennes et françaises.
- C’est avoir une sélection de produits déjà épurée pour moins avoir besoin de se casser la tête à savoir quoi prendre (cf. La sélection Best of Street)
- C’est venir trouver un conseil, une information sur un de nos guides mis à disposition gratuitement sur la boutique.
- Si certains sont un peu altruistes alors peut-être se diront ils que c’est aussi récompenser l’équipe de passionnés qui est aux commandes et qui en plus de la vente met tout en oeuvre pour proposer des conseils gratuits et de qualités aux clients et aux membres de la communauté.
- Acheter sur la boutique, c’est encourager le travail de tous ceux qui participent à SuperPhysique et cherchent à faire évoluer les choses, la musculation en France.
Aucun supplément n’est mis au hasard sur la boutique, mais ne découle d’une grosse réflexion, et ce même si on sait tous maintenant qu‘ils ne sont pas des produits miracles. J’ai pour but de proposer mieux, faire mieux, aider au mieux.
Ce n’est pas juste de la vente, sinon le temps que j’ai passés à écrire jusque 22 heures mes articles je l’aurais pris pour aller au cinéma ! Je suis payé de la même manière, ça ne m’apporte rien de plus.
Je pense que c’est une preuve suffisante de notre manière de faire et de notre raison d’être. Et même si ça reste une affaire commerciale avant tout, on ne pourra pas me reprocher mon dévouement.
On est souvent critiqué parce que nous mettons en avant nos suppléments dans nos articles ou sur les réseaux, et ça me fait beaucoup sourire. La plupart de ces critiques viennent de consommateurs qui achètent sur des sites dits ‘discounts’ qui sont gérés par des fonds d’investissement. Et donc, qui n’ont pour seul but de générer un plus gros chiffre d’affaires à la fin de l’année (cf. Prozis, Amazon, Herbalife). Les articles que ces boutiques proposent sont achetés (eh oui ça s’achète), tout comme les descriptions de leurs produits. Rien n’est conçu par des pratiquants.
Je me sens donc légitime quant au fait d’essayer de faire tourner au mieux la boutique SuperPhysique quand on voit l’énormité du contenu qui est mis à la disposition des pratiquants (clients). Contenu régulièrement enrichi. Où est le problème ? On nous reproche de vouloir vivre ?
Donc partant de ce principe oui je pense faire un bon boulot.
Je crois que le nombre d’abonnés que j’ai maintenant sur ma newsletter parle de lui-même : + de 22 000 !
Sans parler nos 11 000 clients sur la boutique !
Quels sont tes objectifs ?
Je veux cette année me reprendre le temps de retrouver la forme physique et le mental que j’avais en 2014.
2015 a été une année difficile, il a fallu s’adapter avec toutes ces nouvelles normes européennes, il a fallu changer notre catalogue, notre façon de travailler. Et cela a impliqué énormément de travail et de sacrifice. Je le ressens à la salle, ma récupération était mauvaise à cause du stress et de la pression. J’ai donc de moins bonnes performances que l’année dernière, et j’ai encore quelques vidéos à tourner pour mon montré que je n’ai pas fini de tasser mon plancher!
Au niveau de la boutique, je vais continuer ce que je fais, en conseillant toujours au mieux les gens et en essayant de rester le plus possible inspiré pour la newsletter et mes articles.
Plus personnellement, je souhaiterais plus de liberté, de temps pour moi. Pour pouvoir prendre du recul et retrouver de l’inspiration pour de nouveaux projets, ou tout simplement pour continuer à m’enrichir, en me formant ou en lisant d‘avantages.
Tu sais de quoi je parle. Quand tu es trop cloisonné dans le boulot, tu n’arrives plus à prendre le recul nécessaire pour voir les erreurs que tu as pu faire, et tu finis aussi par manquer d’idées innovantes. Je tiens à rester qualitatif dans ce que je fais et il ne faut pas oublier que ma responsabilité première est la logistique, non le journalisme. Je ne peux donc pas avoir le même rythme dans l’édition que ceux qui ne font que ça toute la journée. Moi à 13 heures je suis déjà dans les cartons depuis 7 heures du matin.
Et c’est pour ça que je n’en dirais pas plus, car mon seul projet dans l’immédiat et de travailler suffisamment pour que la boutique trouve une vitesse de croisière qui me permettra de passer à un autre rythme de vie et de travail.
Pour ça, il faut que 2016 se passe normalement, sans surprises, dans la simplicité, mais ça, ce n’est pas gagné.
Professionnellement il m’est donc difficile de faire plus, je suis actif non stop et même quand je ne devrais pas l’être je le suis, car il y a toujours quelque chose à évoluer, à modifier, a corriger.
Remerciements
Merci à tous ceux qui m’écrivent et qui n’hésitent pas à se dévoiler pour me porter un peu de leur soutien. C’est toujours un plaisir de lire ces mails et ça me donne beaucoup de force, de motivation pour continuer à faire au mieux!
Pour tous nos clients qui me font confiance, qui font confiance au service qu’on leur propose, ils ont entièrement raison, car je ne connais aucune autre boutique susceptible de faire aussi bien que nous. Et je dis ça sans avoir les chevilles qui enflent. Je connais le marché et je sais aussi le travail qu’il y a derrière, point barre.
Un grand merci à ma petite femme pour supporter mon rythme effréné. Pour ne pas compter les heures que je passe devant le pc à écrire et a faire évoluer la boutique souvent au détriment du reste.
Je remercie Fabrice, pour sa bienveillance et ses conseils en tout point.
Mon père qui m’a transmis son exigence, de ne jamais être satisfait avec soi-même, d’être très exigeant et rigoureux. D’en vouloir toujours plus, à défaut peut-être des fois et se battre pour y arriver.
Je te remercie toi de m’avoir formé, de m’avoir transmis le meilleur de ta méthode, de me faire toujours confiance pour manager la boutique et de me laisser prendre mes vacances au lieu de m‘obliger à venir à Annecy l’été.
Richard, d’être toujours là, au quotidien, dans le meilleur et le pire. Et de me pondre des sliders toujours plus explosifs !
Val pour toute la motivation qu’il m’inspire, une machine sans bouton stop ce mec et pour ses sms de bon matin qui donnent le tempo de la journée! (8h30 du matin: Salut Street, je viens de valider 160 kg au SDT JT t’y crois ?).
Arno pour avoir été là dés les premiers instants en 2010 et pour de temps en temps me donner des conseils et astuces qui m’aident à prendre du recul par rapport à mon propre entraînement.
Merci aussi à tous ceux qui ont participé indirectement à ma réussite, je pense notamment à Fleury, Karl, mes cousins Sébastien et Cédric, Mathieu, Benjamin qui étaient présents au commencement, qui m’ont vu transformer ma vie brutalement. Certains n’ont pas compris ces choix, merci donc à ceux qui continuent d’être là malgré les différences qui semblent nous séparer maintenant.
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