Aujourd’hui, je fais suite à mon récent article sur la pilule hormonale et ses nombreux effets secondaires indésirables.
Suite à cet article, Delphine, pratiquante en musculation depuis plus de 2 ans, sportive depuis presque une décennie a réagi !
Nous tenions a vous partager notre discussion, car même si mes lecteurs sont majoritairement masculin, je ne doute pas que de prêt ou de loin ce sujet vous touche ou vous touchera un jour. Peut-être que suite à cette lecture vous pourrez vous sentir rassurer, ou mieux informer pour y faire face.
D’un autre point de vue, pour les hommes qui seraient sur le point de se doper ou qui pensent à le faire, pour améliorer l’esthétique ou la force, vous pouvez vous demander quel impact aura sur votre organisme la prise d’hormones ou de produits qui modifieraient votre système hormonal quand on voit les effets dévastateur d’une pilule hormonale (dépression, baisse de la libido, prise de poids incontrôlé, AVC, acné. thrombose, phlébite…) qui modifie clairement les données naturelles de l’organisme tout comme les produits dopants, et même si ces derniers sont prescrits et recommandés par les praticiens.
Merci encore à Delphine pour sa participation et le temps qu’elle m’a gentiment accordé. Vous pouvez réagir à ce sujet sur nos forums au sujet : musculation pour femme.
Sommaire de l'article :
LA PILULE EST LA PIRE ENNEMIE POUR LA FEMME EN MUSCULATION
Depuis combien de temps fais tu du sport et de la musculation en général ?
Je fais du sport régulièrement depuis 7 ans et j’ai commencé la musculation il y a un peu plus de 2 ans.
Pourquoi as-tu décidé d’arrêter les moyens de contraceptions hormonaux, suite à quels symptômes ?
C’est un ensemble de choses qui m’a poussée à arrêter la pilule, que je n’ai d’ailleurs pas prise longtemps.
Tout d’abord la réflexion sur le principe en lui-même de prendre des hormones tous les jours, l’aspect « bétail » de la chose. C’est quelque chose que l’on remet peu en question car en France lorsque vous êtes jeune on vous présente la pilule comme option satisfaisante par défaut. Mais si l’on y réfléchit c’est un peu bizarre, non ?
Maintenir son corps de force dans un environnement hormonal donné, avoir des fausses règles,…
Et puis il y a les effets secondaires. Migraines, chutes de libido,… Mes amies ont également fait face à ces effets secondaires, accompagnés parfois de prise de poids – merci bien, c’est déjà assez difficile de rester mince pour la plupart des femmes sans rajouter de challenge supplémentaire. Face à cela les médecins prescrivent souvent un changement de… Pilule !
Est-ce que la prise d’une pilule hormonale ralentissait ta progression dans le sport d’une quelconque manière ?
Je ne saurais dire car j’avais déjà arrêté la pilule lorsque j’ai commencé le sport sérieusement.
Mais aujourd’hui avec le recul, pour la musculation je pense que ce serait au minimum un frein du point de vue culturiste car il serait plus difficile de maintenir un BF bas sous pilule. Et sans doute un frein plus important dans la mesure où il est impossible de s’entraîner avec une migraine par exemple.
Enfin, de manière plus subtile, je trouve que la pilule induit une certaine perte de connexion avec son propre corps, chose absolument nécessaire en musculation pour sentir la répétition de trop ou le jour de repos de plus que l’on doit s’accorder. C’est mon point de vue en tout cas.
Après avoir pris ta décision, quels ont été les remarques de ton médecin, de ton gynéco habituel ?
J’ai décidé de passer au stérilet après un arrêt prolongé de pilule. A ma grande surprise ce qui devrait être une formalité a été un combat. J’ai dû essuyer deux refus de deux gynécologues différents, puis trouver sur internet un gynécologue ouvert à la pose de stérilet chez une nullipare. J’avais vingt ans à l’époque et on a eu le culot de me juger, de m’infantiliser en me sortant des arguments moralisateurs.
Face à un refus je pense qu’il faut clairement exprimer l’absurdité de la situation dans un premier temps, avant de se tourner vers un médecin plus ouvert.
Dire les choses en face, dire que l’on s’est renseignée et qu’on pense par exemple que la prise de pilule est imposée comme solution reine pour des raisons de profit financier (si c’est notre conviction) c’est aussi se libérer d’un poids, du sentiment d’injustice que l’on vit par rapport à un choix qui devrait être le nôtre dans une société moderne.
J’ose espérer que les choses ont un peu évolué depuis.
Comment t’es-tu renseigné, quelles informations as-tu trouvé ?
J’ai beaucoup parlé avec mes amies, de leurs symptômes. Et puis je me suis documentée le plus possible, sur internet, et dans les livres.
L’information est accessible si l’on se donne la peine de creuser. Et à vrai dire, certains effets secondaires reconnus sont même inscrits dans la notice des pilules elles-mêmes !
En ce qui concerne le stérilet au cuivre, outre la documentation « technique » sur son mécanisme il existe sur internet des forums pour trouver des gynécologues qui acceptent de poser des stérilets au cuivre à des nullipares. Je pense qu’il ne faut pas hésiter à contacter les gens directement pour obtenir leur témoignage et s’orienter vers le bon médecin.
Finalement n’est-ce pas toi qui a pris les décisions médicales à la place des médecins ?
C’est exactement ça, j’ai dû imposer ma décision, je n’ai pas du tout eu le sentiment d’être guidée.
Au départ, vous allez voir votre médecin pour obtenir une contraception durable, et on vous prescrit automatiquement la pilule. Je n’ai pas vécu de véritable entretien pour déterminer quelle était la meilleure solution selon mon profil et mes convictions.
Je pense que la pilule est indiquée dans des cas très précis, par exemple pour les femmes qui subissent des douleurs invalidantes durant leurs règles. Mais de manière générale on devrait garder à l’esprit que c’est du poison et que si on peut, il vaut mieux ne pas y être exposée trop longtemps.
Dans mon cas il ne faisait aucun doute que ce n’était pas la bonne solution. Je sais que les choses sont différentes dans d’autres pays d’Europe où un vrai conseil censé existe.
Et quelles solutions as tu trouvé pour remplacer la pilule hormonale de façon à ce que ça n’interfère pas avec ta pratique de la musculation ?
Je suis aujourd’hui sous mon deuxième stérilet au cuivre (celui-ci contient de l’or contrairement au premier, cela permet de le garder plus longtemps en place). C’est une solution sans hormones.
Bien sûr elle n’est pas idéale – aucun moyen de contraception durable ne l’est à ce jour – mais par rapport aux hormones c’est un moindre mal, cela ne fait aucun doute pour moi. Sous stérilet au cuivre vous avez de vraies règles, un cycle authentique, une libido authentique aussi.
Vous êtes connectée à votre corps de manière beaucoup plus directe.
En revanche il faut accepter l’idée d’un corps étranger dans votre utérus, qui peut augmenter significativement le débit de vos règles et donc votre affaiblissement durant ces règles. C’est un choix à faire.
Quelles conseils peux-tu donner aux jeunes femmes sportives sur ce sujet, qui peuvent rencontrer des problèmes comme ce fut ton cas ?
Je dirais que cela dépend de leur vie sexuelle. Si elles n’ont pas de partenaire fixe je leur conseillerais de rester avec le préservatif. Dans le cas d’une relation prolongée et de confiance sans infection chez l’un des partenaires, je conseille de passer au stérilet au cuivre et voir ce que cela donne sur quelques mois.
Au départ le corps essaie parfois d’expulser le stérilet ce qui peut provoquer des douleurs très aiguës.
Je l’ai vécu lors des premières semaines de chaque pose et c’était difficile car je dormais peu, mais cela vaut vraiment le coup de s’accrocher.
Une fois que le corps a accepté ce corps étranger, c’est la liberté pour 5 ans ou plus (selon la composition du stérilet). On peut le retirer à tout moment en cas de projet de grossesse. Pour celles qui ont des règles vraiment douloureuses que seule la pilule peut éliminer, il faut peser le pour et le contre. Subir une douleur mensuelle ou bien accepter de s’empoisonner sur plusieurs années…
C’est un choix compliqué. Si l’on hésite, je pense qu’il faut tester.
On peut aussi prendre du recul et voir chaque solution sur le plan éthique. Souhaite-t-on contribuer à la pollution hormonale de nos cours d’eau qui à terme peut stériliser les poissons mâles par exemple ? Souhaite-t-on contribuer à engraisser l’industrie pharmaceutique ? Etc.
Prendre ou refuser la pilule, c’est aussi prendre parti.
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