Les blogeurs sont-ils tous des menteurs, certains se le demande. Je ne suis pas un bloggeur professionnel, même si tout s’y apparente je ne vie pas de mon site internet. Je pense pouvoir prendre le recul nécessaire et avoir une certaine objectivité sur le sujet. J’ai donc aujourd’hui envie de faire le point sur toutes les tournures marketings utilisées en ligne pour rendre les choses plus belles qu’elles ne le sont pour captiver toujours plus de monde au détriment d’une information de qualité.
LES BLOGUEURS SONT-ILS TOUS DES MENTEURS – LA VÉRITÉ
Depuis que je poste chaque jour une partie de ma vie sportive sur les réseaux j’ai opté pour la transparence et la vérité sans chercher à tout prix à vendre des faux rêves et des mensonges.
La seule chose qui est enjolivée sur ma page, ce sont mes photos, pour 1 de réussie, je dois en faire une douzaine. C’est un point que j’essaye de respecter, c’est à dire présenter correctement et pouvoir motiver par mes résultats physiques que j’affiche sans prétention.
Pour le reste je pense avoir toujours été moi-même, quand j’ai envie de déconner, je déconne, quand j’ai envie de râler, je râle, bref, quand j’ai envie de dire une merde, je l’ai dit.
Quand j’ai envie de mettre en avant un supplément que j’affectionne tout particulièrement, je le dis, même si je suis conscient que tout le monde va me prendre pour un vendeur de tapis !
Je m’en fou de dire que je prends une dose de caséine avant de me coucher pour compléter mon apport en protéines de la journée, alors que tout le monde passe son temps à psychoter avec les malfaçons de cette forme de protéines qui en semblerait presque radioactif.
Même si ce n’est pas du tout ce qui paye aujourd’hui ou tout le monde cherche du rêve, cherche des solutions miracles pour gagner plus ou se transformer physiquement en un temps record.
Dire qu’obtenir un peu plus de biceps demande des mois d’efforts pour ne pas dire des années, ça n’intéresse personne.
Pourtant je persiste dans ma connerie et je vous le dis assez souvent, il faut en chier pour avoir des performances, et à moins d’avoir beaucoup de talents génétiques, personne ne plie des barres de plus de 100 kg en quelques mois.
Les blogueurs sont-ils tous des menteurs ? – La réalité
Dire qu’il faut calculer ses quantités d’aliments pour avoir des repères et pouvoir prendre ou perdre du poids ça ne fait pas rêver. Dire qu’il faut manger n’importe quoi, n’importe quand ça intéresse tout le monde et pourtant ça ne réussit qu’à certains talentueux ou chanceux si l’on peut dire.
De ce côté-là vous le savez, je suis assez chanceux, il faut que je mange des tonnes d’aliments pour maintenir mon poids, ça me facilite donc la tâche dans un sens car je sais que je n’ai pas vraiment de limites pour prendre du gras. Ces limites, je n’arrive pas à les atteindre avec mon appétit de moineau.
Je peux donc parler d’apéro sans honte, car boire 1 litre de bière n’aura aucune influence sur mon poids de corps, ni sur mon taux de gras. Seuls mes intestins tirent la gueule!
La tâche la plus difficile pour moi est de manger suffisamment pour ne pas perdre du poids, car ça mon organisme c’est vite le faire. 10 jours sans prendre mes collations et 3 kg (à vue d’oeil) disparaissent. La lutte pour moi est donc de me forcer à manger alors que je n’ai pas faim le matin, à 10 h ou à 16 h.
C’est pourquoi aussi, j’ai déjà dit qu’il m’arrive de ne manger que des barres de protéines au réveil, mon estomac ne supportant guère plus. Ça ne vend pas de rêve comme certains avec leur 189 oeufs et autres plats de dingues, mais c’est la réalité.
La réalité fait-elle peur ? Est-elle finalement déconcertante au point où tout le monde préfère se fier à des vendeurs de rêves ?
A l’entraînement c’est pareil, on veut maintenant chercher à dynamiser la musculation et à la rendre plus fun en déterrant des exercices des confins de l’univers.
Parce que la réalité c’est qu’en pratiquant des exercices de bases vous devez être capables de faire suffisamment de muscle pour faire votre avant-après. Nul besoin de ces exercices qu’on vous vend comme magiques, alors que personnes n’en a entendu parler jusqu’ici.
J’ai déjà testé plusieurs formats, et pour les épaules par exemple, me limiter à des élévations latérales et des oiseaux haltères m’apportent autant de résultats que si j’ajoutais du développé militaire ou du rowing prise large à la barre. C’est à dire, actuellement que je fasse 2 ou 3 exercices pour mes épaules ne changent absolument plus rien à mes résultats physiques, et très certainement m’être contenté de 2 exercices depuis mes débuts m’aurait apporté tout autant de résultats esthétiques, les performances en moins.
La réalité est finalement des fois plus sympa à entendre que les rêves qu’on vous vend à travers les vidéos qui montrent des entraînements très motivants, certes, mais qui des fois laissent croire qu’il faut en faire des tonnes pour modifier votre physique.
C’est le dépassement de soi qui demande des sacrifices inestimables ! Faire du muscle c’est un peu plus simple que ça si on est régulier et avec une hygiène de vie raisonnable.
Vous l’aurez compris, il y a des fois des différences significatives qui dépendent de chacun d’entre nous, car nous ne sommes pas pareils. Nous n’avons pas les mêmes corps, ni les mêmes vies. Cependant les bases sont les mêmes pour tout le monde.
Le reste n’est qu’une question de motivation, et là aussi quand j’ai envie de dire que je n’ai pas forcément envie de courir à la salle, je n’en ai rien à secouer, je le dis. Je ne suis pas un exemple parfait ou un pseudo prototype de mec qui ne vit qu’à la salle pour contempler ses biceps dans un foutu miroir.
J’ai tellement d’autres choses à faire dehors, proche de la nature, à respirer l’air frais, sous la pluie, dans le vent, au contact des animaux, sur un vélo, ou sur mes deux pieds.
Même s’il y a peu encore, j’étais tellement concentré dans l’écriture de mes livres que j’ai perdu des mois entiers de vie à ne pas voir la lumière. Quand je suis engagé dans quelque chose, je le fais à 400 % ou je ne le fais pas, souvent jusqu’à épuisement et dégoût. C’est bien pour ça que ces dernières semaines je cherche à équilibrer la balance, pour ne pas tomber dans l’excès de musculation et de perdre l’envie.
Les premières années d’entraînement nous avons peur de louper une seconde d’effort qui nous ferait perdre du temps dans notre progression, et après plusieurs années pour ma part. Nous avons peur de ne pas persévérer suffisamment pour maintenir cette flamme qui nous a toujours boosté.
S’entraîner, pour s’entraîner, n’a aucun intérêt sur le long terme. L’esthétique ne fait pas tout après des années la tête sous les barres. La réalité n’est pas aussi simple.
Il y a une règle assez simple a appliquer pour durer, qui consiste à se poser le moins de questions possibles, et à minimiser les complications au quotidien à l’entraînement. Finalement, les progrès ne viennent pas de l’aspect scientifique que l’on donne à son entraînement, mais de l’intensité que l’on met à l’effort. Ma réalité au quotidien diffère totalement des belles vidéos, et des beaux discours tout fait, souvent vendeurs par défaut.
Certains auront la force d’aller au bout du chemin, d’autres se lasseront avant, car souvent se transformer physiquement n’est pas une raison suffisante pour sacrifier une partie de sa semaine à la salle. Même si la santé ne s’en voit qu’améliorer (tout dépend de la pratique), il y a bien plus simple à faire comme se poser devant la télé ou devant une console de jeu.
Mais ça, c’est votre destinée, et vous seule en êtes responsable, je ne peux pas faire les choix à votre place. Et quand bien même je ne sais pas si j’en ferais de meilleurs. Au fond, tout ce qui importe, c’est que vous soyez heureux.
Faire le vœux de devenir Monsieur Muscles est un long trajet pendant lequel si vous ne prenez aucun plaisir à le réaliser, vous n’avez aucun intérêt de le mener à bien. Autant trouver une autre passion qui vous apporte du bonheur au quotidien plutôt que de vous punir, encore plus si vous le percevez ainsi.
Oui, nous qui sommes régulièrement sous les barres, mêmes si nous ne tirons pas tous les mêmes plaisirs de l’entraînement, chacun le perçoit différemment, chacun tire du plaisir à perpétrer cette souffrance. Si vous n’avez pas cette flamme, je ne vois pas l’intérêt.
Si je continue aujourd’hui ce n’est pas pour mes bras, ou mes pectoraux qui n’ont pas bougé depuis des années. Mais parce que je me sens mieux à chaque fois que je finis un entrainement, et dont la satisfaction m’apporte assez de bien-être au quotidien pour encore justifier la pratique.
Le jour où ça n’en sera plus le cas, je ferais du vélo, ou de la course à pied.
La génétique en musculation
Le dernier point que je voulais traiter c’est l’injustice de la nature.
Vous verrez pendant votre progression des gens progresser plus vite que vous, devenir plus fort, mais ce n’est pas tout, arrivez à un certain stade, mise à part vos performances qui pourront encore varier de quelques kilos ou quelques répétitions, naturellement vous ne prendrez plus de muscles.
Certains ont peut-être tiré des conclusions hâtives, quand je disais précédemment que mes bras, mes pectoraux n’avaient pas pris un centimètre cette année. Non pas car j’ai la mauvaise technique, non pas car je n’ai pas fait 7 séances de muscu dans la semaine, non pas car je n’ai pas pris mes BCAA, mais parce que la nature à ses limites. Et si nous pouvions progresser naturellement à l’illimité, ça se saurait.
Or, mon niveau physique naturel, je l’ai atteint en 2014, depuis, tout ce que je peux contrôler, c’est la hausse et la baisse de mon poids, et le taux de masse grasse qui va avec, qui me fait paraître soit plus massif, soit plus mince et découpé sur mes photos, mes performances sous les barres que je peux encore améliorer si j’avais envie de me remettre à filmer des scores. Voilà tout, je sais ça ne vend pas de rêves, mais pourtant la réalité est bien celle-ci.
Ceux qui continuent de progresser, ou qui souhaitent aller au-delà, sont obligés de passer par la case chimie, et ce choix je ne l’ai pas pris. Je ne gagne pas ma vie pour claquer mon argent dans des drogues, et je ne cherche pas à améliorer ma santé pour la tuer en me droguant. Je ne suis pas chanceux, alors je suis sûr qu’à la première piqûre je perdrais une couille dans l’histoire. Mieux vaut ne pas tenter le diable.
Encore une fois, tout ce qui compte, c’est que vous trouvez votre compte dans ce que vous faites, et non pas à travers les performances ou les objectifs de vos voisins.
Votre seul objectif doit être celui qui vous donne le plus de bien être.
Ce sujet vient de toucher à sa fin, j’ai fait le tour et j’ai encore une fois dévoilé un peu plus de ma personne dans le but de vous faire réagir. J’espère en bien, mais quoi que vous fassiez, faites le pour vous.
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