Je m’attaque pour la millième fois aux morphotypes en musculation. Saviez-vous que les morphotypes en musculation (endomorphe, ectomorphe, mésomorphe) que de nombreux débutants s’imposent n’étaient à la base même pas conçus pour les culturistes ?
Vous forcez à suivre strictement la voie que trace ce type de catégorisation peut vous limiter dans le temps !
Il est toujours utile d’examiner ce que nous pensons savoir réellement de l’entraînement, de la nutrition, et de prendre du recul par rapport à ce que nous avons pu lire ici et là.
S’il s’avère que nous perpétuons le mythe des morphotypes en musculation ou que nous faisons les mêmes choses par habitude, nous devons être ouverts au changement, sinon vous courez le risque de ne jamais véritablement progresser et d’exploiter votre potentiel au maximum.
Sommaire de l'article :
LES MORPHOTYPES EN MUSCULATION, LA CLÉ DE LA RÉUSSITE
Introduction des morphotypes
Vous connaissez tous un pratiquant dans votre salle, ou sur un forum, celui dont vous pouvez écrire la routine parce que, chaque fois que vous le voyez, il fait exactement la même chose, les mêmes exercices les mêmes jours avec les mêmes répétitions à la même charge, comme s’il avait été piégé dans une boucle espace-temps qui se répète inlassablement (comme dans ce film, « un jour sans fin »).
Ce mec ne va nulle part parce qu’il est coincé dans son raisonnement. Il croit que son entraînement actuel est génial et que son (manque de) progrès est juste sur le point d’exploser d’un jour à l’autre !
Je vais m’assurer que vous ne faites pas les mêmes erreurs.
Qu’est ce qu’est les morphotypes ?
Un morphotype est l’une des 3 catégories que les gens aiment utiliser pour s’analyser.
- L’ectomorphe : longiligne, maigre, avec des os fins et étroit d’épaules.
- L’endomorphe : large des hanches, plus rond et gras.
- Le mesomorphe : carrure large, gros os, épaules carrées, et assez musclé naturellement.
Les « gros » qui disent qu’ils ont du mal à perdre du poids prétendent être des endomorphes, les maigres qui disent avoir du mal à prendre du poids prétendent être des ectomorphes, et les chanceux qui ont le cul bordé de nouilles qui disent qu’ils gagnent du muscle facilement, s’appellent des mésomorphes.
Les morphotypes, c’est finalement une forme d’analyse populaire, parce qu’elle semble très facilement et simplement correspondre à la réalité. Si vous ressemblez à ça, alors on vous appelle comme ça et vous avez ces désavantages naturels, ce qui signifie que vous devriez manger et vous entraîner comme ça. C’est pourquoi, les morphotypes sont si attrayants pour les débutants.
C’est un système d’excuses intégrées : « Oh, je suis un ectomorphe donc ce n’est pas de ma faute je fais 2 mètres pour 63 kg » ; « J’ai un mauvais métabolisme, c’est pour ça« .
Les morphotypes ou l’analyse du comportement par le Docteur Ernst Kretshmer
Le problème est que ces catégories ont été initialement écrites au début des années 1940 par le Dr William Sheldon, un psychologue, qui les utilisait comme un moyen de prédire les traits de personnalité en fonction de l’apparence générale.
Cela n’avait rien à voir avec le culturisme ou la musculation !
Le travail de Sheldon était basé sur des recherches antérieures du Dr. Ernst Kretschmer, un psychiatre dans les années 1920, qui a également tenté de relier les points entre le physique et le comportement.
Kretschmer croyait essentiellement que les personnes plus grosses étaient plus enclins à être heureuses et que les personnes maigres étaient le plus souvent nerveux.
Pour résumé, plus le physique est «extrême» dans un sens, plus la personnalité est extrême, et l’analyse se limite plus ou moins à ça.
Et c’est bien là le plus troublant, ces catégories ne peuvent en aucun cas s’adaptées au monde du bodybuilding et y dicter de quelconques lois.
Peut-être qu’il est mentalement rassurant pour les débutants de se catégoriser comme ectomorphe (ou autres) et de pouvoir s’identifier à des athlètes pro qui étaient également catégorisées comme tel.
Les morphotypes donnent de mauvais repères en musculation
Malheureusement ce n’est pas en usant de cette « méthode » des morphotypes que vous arriverez à évoluer physiquement.
Chaque personne étant différente, avec des faiblesses et des forces personnelles, il est impossible de regrouper des individus et leur dicter aussi facilement une démarche à suivre.
Si vous mesurez 2 mètres pour 63 kg, vous n’avez pas besoin de «manger comme un ectomorphe», vous devez manger comme quelqu’un de maigrichon qui ne mange certainement pas grand-chose, mais qui essaie de prendre du poids. Peut-être que vous avez un métabolisme rapide ou peut-être pas.
Avant de vouloir vous trouver des excuses physiques, commencez par manger plus, à contrôler vos quantités plus intelligemment. Si au bout d’une semaine, vous n’avez pas pris de poids, mangez encore plus, la semaine prochaine.
D’un autre côté, si vous faites 90 kg pour 1m65, vous n’êtes pas endomorphe pour autant. Vous êtes tout simplement gros et gras, alors laissez de côté ces mythes et commencez un régime !
LES MORPHOTYPES EN MUSCULATION – CONCLUSION
Les seuls points communs qui nous rapprochent tous au final et qui mettent à l’amende les morphotypes en musculation c’est : « la régularité à l’entraînement, une intensité à l’effort, et une alimentation stricte et adaptée ! »
Si vous suivez ces conseils, vous verrez que les morphotypes n’auront plus lieu d’être et plus aucunes importances.
Le moment est venu de mettre à la poubelle ces vieilles histoires et de passer à autre chose !
Maintenant que vous savez que tout ceci est du flan, il ne vous reste plus qu’à courir à la salle vous transformer en monstre de muscles.
25
Leave a Comment