J’aimerais revenir dans cet article musculation et échec sur un sujet dont on ne parle peu, car il n’est pas directement « essentiel » à la progression en musculation. Pourtant il peut éventuellement perturber votre entraînement sur le long terme. Il s’agit de la réaction à avoir face à l’échec en musculation.
Je parle à des pratiquants qui me rapportent leur désespoir suite à leurs échecs à l’entraînement, que ce soit sur un exercice en particulier, ou suite à une perte de poids, où à une prise de poids. Les réactions sont souvent exagérées face à la situation, des échecs qui en démoralisent plus d’un. Je ne parle pas juste d’un manque de motivation passager, j’entends vraiment une baisse de l’envie, et de la détermination à s’entraîner.
J’ai vu ainsi des personnes abandonner ou faire des pauses après avoir loupé 3 répétitions au développé couché, ou après avoir pris 2kg sur la balance. Je tenais donc à faire le point sur l’attitude à adopter face à ces « échecs ».
MUSCULATION ET ÉCHEC COMMENT RÉAGIR
L’échec en musculation n’est pas une fin en soi
Je tenais à rappeler que 95 % si ce n’est plus d’entre vous, pratiquez la musculation en tant qu’amateur. Même si nous sommes tous dans une quête de dépassement de soi, dans une quête de la transformation et de la performance, cela reste de l’amateurisme.
Ce qui signifie que notre santé financière, notre vie ne dépend pas de notre transformation physique ou de nos performances.
Cela veut dire qu’avant tout il est PRIMORDIAL de prendre du plaisir à l’entrainement et qu’il n’est dit nul part que pour évoluer il fasse faire de vos séances des contraintes ou une forme de pression psychologique. Je suis passé par ce stade, je connais donc cet aspect de l’entraînement.
A force d’avoir la tête dans le guidon, de foncer tous les jours, toutes les semaines, vous finissez par devenir de plus en plus regardant sur vos résultats. La finalité c’ est un besoin viscéral de tout contrôler au point de ne plus supporter la moindre erreur, le moindre changement non voulu comme perdre 1 kg par exemple alors que vous travaillez non-stop à en prendre 10.
La réaction n’est alors pas de vous enterrer plus bas que terre en vous démoralisant, vous déprimant, avec ce sentiment d’avoir perdu du temps. Alors qu’il n’en est rien du TOUT !
C’est une impression à chaud car vous ne vous rendez pas compte a quel point vous êtes concentré sur vos objectifs. Vous n’êtes plus capable de prendre du recul par rapport au parcours déjà effectué.
Pourtant il faudrait toujours être en mesure de regarder derrière soi et apprendre à se motiver du travail déjà accompli même si celui-ci n’est pas fini. Dans notre sport plus que dans un autre, le travail n’est jamais vraiment fini. Si vous vous déprimez pour chaque difficulté vous n’en aurez pas fini. Autant vous mettre tout de suite à la peinture à l’eau.
Un tel raisonnement n’est pas envisageable, c’est une perte de temps, d’énergie, et une perte complète de votre concentration. J’en ai fait un vrai cheval de Troie dans mon tout premier livre : aucune limite tu ne connaîtras.
J’ai des années durant été conditionné par mon entourage, et par un contexte qui n’était pas une source de motivation positive.
Il a fallu que je réapprenne à penser autrement pour réussir, et c’est ce que je vous partage dans ce 1er ouvrage qui n’a connu que des avis positifs. Si vous manquez de motivation, si vous ne savez pas comment vous organisez, je vous invite à lire ce que j’appelle être mon arme contre l’échec !
Échouer au développé couché OU sur quel qu’autre exercice n’a jamais été considéré comme la fin de la progression. C’est au contraire le début de tout.
Si vous pensez que nous qui affichons quelques performances et quelques résultats esthétiques nous n’avons jamais essuyer d’échecs vous vivez sur une autre planète. Constamment nous butons en fin de cycle sur nos limites physiques naturelles.
Nous sommes plus que quiconque confrontés à des difficultés redondantes. Qui nous force à décharger et reprendre des cycles en espérant grappiller 2 répétitions par ci, 1 kg par la.
La bonne réaction en musculation face à l’échec est de ne pas en avoir
Il faut continuer normalement en ignorant votre récent « loupé » sur votre exercice. Le but est toujours de faire mieux sur le suivant. « Allez de l’avant » voilà le seul objectif viable dans ce type de contexte.
D’ailleurs il est impératif de ne pas tout mélanger, et de ne pas appeler « ÉCHEC« , un « LOUPÉ » ou une « DIFFICULTÉ ». Manquer une répétition sur vos 4 séries de curl incliné n’est pas un échec, c’est un loupé. Vous n’avez pas pris suffisamment de repos avant d’attaquer votre série, vous n’avez pas suffisamment pris de « rest-pause », etc.
Mais on ne peut pas parler d’échec. Vous avez pris 1 kg après un week-end de n’importe quoi, ce n’est pas un échec, c’est encore un loupé.
Participer à une compétition et manquer vos meilleurs barres est un échec. Monter sur une scène pour un concours et ne pas être sur le podium final est un échec. Car ce sont là des finalités d’un travail de préparation.
Dans votre situation, faire 12 répétitions au lieu de 13 n’a aucune incidence sur votre parcours et ne vous demande pas toute une remise en question. Le véritable ÉCHEC serait de tenir compte de ces aléas et les prendre comme des échecs, ce qui obligatoirement vous fera prendre de mauvaises décisions, comme changer votre entraînement, modifier vos exercices, votre nutrition, ou bien pire, arrêter de vous entraîner, penser que vous devez faire une pause.
Le principal reste d’avoir fini votre séance d’entraînement en donnant le meilleur de vous-même. Et c’est tout ce qui compte. Les difficultés annexes nous en avons tous et c’est impossible de progresser sans jamais louper des répétitions par-ci par-là.
8Vous pourrez mettre votre énergie à profit pour réussir à valider vos exercices si les « loupés » se répètent. Mais non pour vous lamentez et créer des problèmes là où il n’y en a pas.
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