Les Oméga-3 en musculation est le supplément le plus populaire avec la créatine et la whey protéine. Mais est-ce que l’huile de poisson est un supplément indispensable pour préserver votre santé en contre balançant votre forte consommation d’Oméga-6 ? Ou est-ce un supplément alimentaire inutile déjà oxydé à l’achat ?
Dans le milieu de la nutrition et tout particulièrement de la musculation, chaque année va de pair avec sa nouvelle phobie alimentaire et ses nouvelles déviances extrémistes, aussi bien en terme de régimes, que de toutes autres idéologies. Cette année c’est l’utilité des Oméga-3 en musculation qui est remise en question et certaines publications ont déjà pour titre : « Attention aux Oméga-3 en musculation, c’est inutile et c’est même dangereux ! ».
En 2017 nous avons tous transpiré en apprenant les risques liés à la consommation de whey fromagère, et de protéines végétales (ironie). Cette information a provoqué des troubles de paniques fulgurants pendant plusieurs mois, la vente d’anxiolytique a considérablement augmenté tant la peur de s’intoxiquer était importante. Cette année c’est au tour des Oméga-3 de figurer sur le podium.
En effet une « méta-analyse » de JAMA analysait plusieurs études scientifiques sur les Oméga-3 d’huile de poisson et publiait en 2018 un document qui concluait ceci : « Cette méta-analyse a démontré que les acides gras oméga-3 n’avaient pas d’association significative avec une maladie coronarienne mortelle ou non mortelle ni avec aucun événement vasculaire majeur ». Suffisant pour démarrer une polémique sur l’utilité et la qualité des Oméga-3.
Dans cet article, nous verrons donc si prendre des Oméga-3 est utile ou pas et si oui, quels Oméga-3 en musculation choisir et comment les utiliser pour en tirer le plus de bénéfices possibles.
Sommaire de l'article :
OMÉGA-3 EN MUSCULATION UTILE OU PAS
Acides gras Oméga-3 c’est quoi ?
Le corps humain peut fabriquer la plupart des types de graisses dont il a besoin à partir d’autres graisses ou de matières premières, mais ce n’est pas le cas des acides gras oméga-3. Ce sont des graisses essentielles que le corps doit obtenir à partir de la nourriture.
Les acides gras oméga-3 font partie intégrante des membranes cellulaires dans tout le corps et affectent la fonction des récepteurs cellulaires dans ces membranes. Les acides gras oméga-3 agissent en tant que gardiens de la cellule et régulent le passage des nutriments et des déchets à travers la membrane. Ils constituent le point de départ pour la fabrication d’hormones régulant la coagulation du sang, la contraction et le relâchement des parois des artères, ainsi que l’inflammation. Ils se lient également aux récepteurs des cellules qui régulent la fonction génétique.
Probablement en raison de ces effets naturels, les acides gras oméga-3 aident à prévenir les maladies cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux, et aident à contrôler le lupus, l’eczéma, la polyarthrite rhumatoïde tout en jouant un rôle de protecteur contre le cancer.
Les acides gras oméga-3 constituent une famille clé d’acides polyinsaturés. Il existe trois principaux oméga-3 :
- L’acide eicosapentaénoïque (EPA).
- L’acide docosahexaénoïque (DHA) proviennent principalement du poisson.
- L’acide alpha-linolénique (ALA), l’acide gras oméga-3 le plus répandu dans la plupart des régimes occidentaux, se trouve dans les huiles végétales, les noix, les graines de lin, les légumes à feuilles et dans la graisse des animaux nourris à l’herbe. Le corps humain utilise généralement l’ALA pour l’énergie, la conversion en EPA et DHA est très limitée.
Qu’est ce qu’une méta-analyse ?
Pour rappel et pour la compréhension de cet article vous devez savoir que la méta-analyse est une analyse qui compile et synthétise les résultats de différentes études en recherche médicale.
Pour réaliser une méta-analyse, les chercheurs définissent l’objectif poursuivi (traitement à tester, type de patients…), ainsi que les critères d’inclusion des études.
Puis, ils recherchent des essais, publiés ou pas, dans les bases de données bibliographiques (articles, communications lors de congrès, thèses, essais cliniques enregistrés…).
Ils sélectionnent les études scientifiques qui respectent les critères d’inclusion dans la méta-analyse. Des techniques d’analyse statistique sont appliquées. Des analyses par sous-groupes (sexe, âge…) peuvent être réalisées.
En général, plusieurs chercheurs croisent leurs lectures.
TOUTES LES CARACTÉRISTIQUES DES OMÉGA-3
Quels sont les bienfaits des Oméga-3 ?
Si vous vous êtes intéressés aux Oméga-3 vous avez sûrement lu comment ils renforcent votre système cardiovasculaire, comment ils diminuent l’inflammation systémique, comment ils augmentent la sensibilité à l’insuline et, en général, leurs effets bénéfiques sur presque toutes les maladies auxquelles vous pouvez penser.
Vous avez peut-être également lu des études récentes qui montrent comment les oméga-3, peuvent améliorer la santé reproductive, c’est à dire augmenter les niveaux de testostérone, et augmenter la quantité et de la qualité du sperme.
Vous savez peut-être même que les acides gras oméga-3 aident à lutter contre les troubles cognitifs, y compris la dépression.
Cependant, il y a depuis quelques années des rumeurs selon lesquelles l’huile de poisson n’apporte aucun bénéfice pour prévenir les maladies cardiovasculaires. C’est le résultat de différents essais contrôlés randomisés qui ont trouvé des résultats contradictoires en ce qui concerne l’efficacité de l’huile de poisson pour réduire le risque de maladie cardiovasculaire.
Il semble que ces rumeurs ignorent deux méta-études récentes qui ont trouvé des réductions significatives du risque d’infarctus du myocarde chez ceux qui prenaient des oméga-3.
De plus, une nouvelle étude a été publiée en 2021 dans le Dakota du Sud qui devrait, une fois pour toutes, conférer à l’huile de poisson le statut qu’elle mérite. Non seulement cette méta-analyse a trouvé une association inverse entre les acides gras oméga-3 et les maladies cardiovasculaires, mais elle a trouvé une relation inverse entre l’apport en oméga-3 et l’ALL causes de mortalité.
L’étude de William Harris et ses collègues sur les bienfaits des Oméga-3 (2021)
William Harris et ses collègues ont recueilli 17 études épidémiologiques distinctes qui ont suivi les antécédents alimentaires et les états pathologiques de 42 466 hommes et femmes pendant 16 ans.
Beaucoup d’entre eux sont morts de diverses causes au cours de la période des 16 ans (15 720 d’entre eux pour être exact).
Harris a constaté que ceux qui avaient des niveaux élevés ou plus élevés de DHA, d’EPA et de DPA étaient 15 à 18 % moins susceptibles de mourir d’une maladie cardiovasculaire, d’un cancer, etc., que ceux qui ont des niveaux relativement faibles d’acides gras oméga-3.
Fait intéressant, ceux qui avaient des niveaux élevés d’ALA, l’oméga-3 issu des végétaux, ne semblaient pas concerné.
Taux sanguins d’oméga-3
Pourquoi devrions-nous croire cette étude alors que d’autres ont trouvé des résultats contradictoires ? Pour plusieurs raisons nous devons nous baser sur cette méta analyse.
Premièrement il s’agissait d’une méta-étude, et non pas seulement d’une étude singulière. Harris a compilé les résultats de 17 études, et de fait ces résultats ont plus de poids que les conclusions d’une seule étude.
Deuxièmement, et peut-être plus important encore, de nombreuses études sur l’huile de poisson, sinon la plupart, se sont appuyées sur la consommation de poisson autodéclarée. C’est à dire, des études qui demandent aux sujets de se souvenir le moment où ils ont mangé du poisson et la quantité de poisson qu’ils ont mangé. Ce n’était pas le cas avec l’étude de Harris. Au lieu de cela, il a mesuré les taux sanguins d’oméga-3 des sujets.
Les études qui reposent sur la consommation de poisson autodéclarée sont sujettes à des inexactitudes.
Cela sans rentrer dans les difficultés de vérifier la qualité des aliments consommés. Poisson d’élevage ou poisson sauvage ?
Les poissons d’élevages sont nourris avec de la farine de poisson et des céréales, ce qui les rend naturellement plus faibles en acides gras oméga-3.
De toute évidence, ces études sont vulnérables à toutes sortes d’erreurs. La mesure des taux sanguins d’acides gras oméga-3, comme l’ont fait les chercheurs de la méta-étude de Harris, est beaucoup plus précise et beaucoup plus convaincante.
Impact des Oméga-3 sur la santé
Harris et ses collègues ont émis l’hypothèse que des niveaux plus élevés d’acides gras oméga-3 pourraient prolonger la durée de vie par les mécanismes suivants :
- Des niveaux élevés d’acides gras oméga-3 abaissent la tension artérielle et les triglycérides tout en rendant les plaquettes moins « collantes » (ce qui rend les accidents vasculaires cérébraux plus rares).
- Des niveaux élevés d’acides gras oméga-3 ont des effets anti-inflammatoires.
- Des niveaux élevés d’acides gras oméga-3 abaissent les niveaux chroniquement élevés de mTOR, montrant ainsi des avantages contre le cancer et le syndrome métabolique (en plus de la dépression).
- Des niveaux élevés d’acides gras oméga-3 ont également été associés au ralentissement du taux de raccourcissement des télomères, allongeant ainsi la « durée de vie » des chromosomes et, ipso facto, de vous.
Les Oméga-3 Vegans sont-ils aussi efficaces que les Oméga-3 d’huile de poisson ?
Malheureusement les oméga-3 issus des végétaux n’ont pas la même efficacité que les oméga-3 issus de l’huile de poisson, ou de l’huile de calanus.
Même si certains végétaux (comme le chanvre ou le lin) sont certes riches en ALA (acide gras alpha-linolénique – qui ne semble pas avoir les mêmes avantages pour la santé que l’EPA et le DHA), pour être exploitable elle doit être convertie à l’EPA, or ce taux de conversion est bas, estimé entre 8 % et 21 % des ALA consommés. De plus, un déséquilibre d’Oméga-6 / Oméga-3 dans votre alimentation tire ce taux de conversion encore à la baisse.
A ce jour, la seule source végétale qui semblerait avoir une équivalence aux oméga-3 d’huile de poisson, est l’huile d’algue (ou micro-algue) source d’EPA et de DHA.
De nombreux compléments vegans estampillés « riches en Oméga-3 » sont disponibles sur le marché, toutefois, il faut s’attacher à lire l’étiquette pour vous assurer qu’ils contiennent de l’EPA et / ou du DHA, et pas seulement de l’ALA.
C’est pourquoi certains végétariens se tournent vers l’huile de Calanus qui n’est pas une solution végétarienne (ce sont de petits crustacés) mais qui peut cependant convenir.
Avoir un bon apport en Oméga-3 en musculation – mes recommandations
- Évitez les huiles de cuisson riches en oméga-6 comme l’huile de tournesol, de soja, de maïs, de carthame, de sésame, etc.
- Utilisez plutôt de l’huile d’olive ou des versions à haute teneur en acide oléique du carthame ou du tournesol.
- Réduisez ou évitez les aliments frits, notamment dans la plupart des restaurants, des cantines, ou des fast-food car ils sont presque toujours cuits dans des huiles de cuisson riches en oméga-6.
- Supprimer tous les aliments transformés de votre caddie, peut-être sont-ils délicieux à manger et vous font gagner du temps, seulement la plupart de ces produits industriels contiennent une quantité importante d’Oméga-6. Ils sont généralement fabriqués à partir d’huiles riches en oméga-6 (ces huiles ont une durée de conservation plus importante, c’est pourquoi les fabricants les utilisent au détriment d’autres), pensez donc à vérifier les étiquettes avant d’acheter n’importe quoi.
- Évitez les graines de tournesol et les graines de sésame.
- Privilégiez la viande locale de bœuf nourri à l’herbe.
- Privilégiez les huiles de poissons sauvages et non d’élevages.
- Il convient également de limiter les apports en acides gras saturés athérogènes en cas d’excès (acides laurique, myristique, palmitique).
- Enfin, souvenez-vous que le rapport entre oméga-3 et oméga-6 est plus important que les quantités individuelles que vous consommez d’Oméga-3. Si vous mangez plus d’Oméga-6, mangez plus d’Oméga-3 (c’est là tout l’avantage de gérer au mieux vos apports avec un supplément en Oméga-3).
Les sources alimentaires en Oméga-3
Pour obtenir 1,3 g d’oméga-3 d’origine végétale (AAL) | Pour obtenir 1,3 g d’oméga-3 d’origine marine (AEP + ADH) |
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Source : passeportsante.net
Totox des Oméga-3 – toute la vérité sur cet indice
Le Totox est devenu le sujet de toutes les controverses. On voit de tout et n’importe quoi à ce sujet et parfois il passe du simple au triple quand on compare les Oméga-3 en musculation. On s’y perd et certains pensent aujourd’hui que c’est l’indice « ultime » pour définir si une huile est de bonne qualité ou de mauvaise qualité, c’est pourtant en partie faux.
Pour rappel le Totox des Oméga-3 en musculation permet de connaître la fraîcheur d’une huile de poisson. Ainsi plus l’indice est bas et plus les acides gras sont frais et non dénaturés. Premièrement il faut savoir qu’une huile de poisson avec Totox égale ou inférieur à 10 est considérée comme une excellente huile de poisson (sachant que le Totox peut monter jusque 25).
Mais encore une fois ce n’est pas simple, et il faut savoir prendre du recul avec cet indice qui ne fait pas tout. En effet, selon les marques de suppléments alimentaires, le Totox que l’on vous indique peut être celui contrôlé lors de la production de l’huile de poisson, ou le Totox contrôlé lors de la vente du lot d’huile de poisson par le fabricant au laboratoire (pour l’encapsulage).
Cela signifie que l’huile de poisson peut être stockée plusieurs mois ou années chez le fabricant d’huile de poisson avant d’être vendue (engendrant une dégradation des acides gras) et annoncée son Totox de mise en fût, qui ne correspond plus à la qualité de l’huile le jour de sa vente. En d’autres termes selon les fabricants, leurs méthodes et les indications qu’ils veulent bien fournir, vous pouvez penser acheter des Oméga-3 avec un Totox de 4, mais qui en réalité au moment auquel ils auront été mis en gélule auront un Totox de 10, 20, 30 ou plus !
Le fournisseur qui s’occupe de l’achat de l’huile de poisson pour les Super Oméga-3 analyse systématiquement l’huile de poisson à l’achat du lot à Epax pour vérifier que celui-ci est le plus frais possible. Le Totox que SuperPhysique indique est donc bien analysé lors de l’achat de l’huile de poisson pour l’encapsulage des Oméga-3.
Apports nutritionnels conseillés par l’Anses en acides gras
Besoin physiologique minimal en acides gras pour l’adulte consommant 2000 kcal par jour
Acide gras | Référence nutritionnelle | |
AG indispensables | Acide linoléique | 4 % |
Acide α-linolénique | 1 % | |
Acide docosahexaenoïque, DHA | 250 mg | |
AG non indispensables | Acide eicosapentaénoïque, EPA | 250 mg |
Acides laurique + myristique + palmitique | ≤ 8 % | |
Acides gras saturés totaux | ≤12 % | |
Acide oléique | 15-20 % |
Besoin physiologique minimal en AGPI pour la femme enceinte consommant 2050 kcal et la femme allaitante consommant 2250 kcal par jour
Femme enceinte | Femme allaitante | |
Acide linoléique | 4,0 % | 4,0 % |
Acide α-linolénique | 1,0 % | 1,0 % |
Acide docosahexaénoïque | 250 mg | 250 mg |
EPA+DHA | 500 mg | 500 mg |
Les Oméga-3 contre le cancer (actualité 2021)
Une découverte majeure à été faite par une équipe interdisciplinaire de l’université UCLouvain :
↪️ Le DHA, un acide gras de type oméga-3 s’est révélé être un puissant poison pour des cellules tumorales, induisant leur mort cellulaire.
Le fruit de leurs recherches a été publié vendredi 11 juin 2021 dans la revue scientifique de renom « Cell Metabolism« .
La cellule tumorale se meurt intoxiquée par le DHA, via un phénomène de peroxydation. Plus la cellule tumorale va accumuler du DHA, plus ce dernier va s’oxyder et ainsi libérer des molécules qui vont entraîner la mort cellulaire dans des conditions un peu spécifiques.
Cette étude montre ainsi l’intérêt de cet oméga-3 pour contribuer à lutter contre le cancer.
« Pour un adulte, il est recommandé de prendre, a minima, 250 mg de DHA par jour. Or des études montrent que notre alimentation nous apporte en moyenne seulement 50 à 100 mg par jour de cet acide gras. Ce qui est bien en dessous de l’apport minimum recommandé. », précisent les chercheur.es UCLouvain.
OMÉGA-3 DANGER ET CONTRE-INDICATIONS
Oméga-3 et risques pour la santé info ou intox ?
Il est probable selon les individus, dans certains cas ou dans certaines quantités (qui restent à déterminer) que les Oméga-3 puissent ne pas être bénéfiques, mais il faut vraiment faire l’ignorant pour sous-entendre qu’ils sont néfastes, comme le voudrait une certaine tendance théorique et scientifique.
Jusqu’à présent, malgré les études approfondies sur la consommation d’Oméga-3 en musculation, aucun effet indésirable grave n’a été identifié. Chez les adultes, les effets cardiovasculaires prouvés de la consommation de poisson l’emportent sur tout risque potentiel d’exposition au mercure lié à la consommation de poisson riche en oméga-3. La supplémentation en oméga-3 peut certes augmenter le taux de cholestérol LDL (<5%), mais elle est contrebalancée par sa propriété de réduction des triglycérides de 30% à 50%.
Un autre danger potentiel lié à une consommation élevée de poisson est la consommation de contaminants toxiques, tels que le méthylmercure. Heureusement, le mercure est soluble dans l’eau et lié à une protéine, elle est principalement localisée dans les tissus musculaires et donc ne se trouvent pas dans les extractions d’huile de poisson.
Enfin, on ne trouve que des quantités négligeables de mercure dans les poissons et les fruits de mer riches en oméga-3, y compris les crevettes, la truite, les sardines, le saumon, les huîtres et le hareng. Cette préoccupation naissante faisant des Oméga-3 en musculation un supplément à risque n’est donc pour l’heure pas justifiée.
La méta-analyse de JAMA sur les Oméga-3 est bancale
Une méta-analyse a démontré que les oméga-3 ne présentaient aucune association significative avec les maladies coronariennes mortelles et ne semble pas avoir d’effets bénéfiques sur le système cardiovasculaire. Cela a suffi au monde du fitness pour en conclure qu’il fallait jeter l’huile de poisson à la poubelle.
Il est temps de sonner le glas pour toutes ces sardines et ces maquereaux sauvés de l’horreur qui les attendait ! Si vous regardez les différents papiers qui circulent sur le sujet de plus près, vous voyez qu’il y a des points sombres notamment que les doses d’Oméga-3 étudiés sont trop faibles, et surtout qu’il n’y a aucune prise en compte de la relation fondamentale entre Oméga-3 et Oméga-6 !
On note que les doses insuffisantes étudiées en EPA et en DHA ne pouvaient apporter un effet bénéfique sur l’organisme. Enfin, point majeur, aucune des études n’incluaient de sujets ayant simultanément réduit leur consommation d’oméga-6.
Vous ne pouvez pas vous contenter de prendre quelques gélules d’Oméga-3 et attendre un miracle sans réguler votre consommation en oméga-6, car nous savons depuis longtemps la corrélation qui existe entre Oméga-3 et Oméga-6. De plus, je n’en ai jamais rien eu à faire du probable impact cardiovasculaire des Oméga-3, car ce qui m’intéresse avant tout en tant que pratiquant de musculation, c’est leur rôle anti-inflammatoire. Des centaines de maladies sont causées par une inflammation (quand on sait que les Oméga-6 aggravent l’inflammation), et si vous contrôlez l’inflammation vous pouvez considérablement améliorer votre résistance à bien des maux.
A condition donc de diminuer ou d’adapter votre apport en Oméga-6.
CONTRÔLEZ VOTRE APPORT EN OMÉGA-6 ET OMÉGA-3
Toujours plus d’Oméga-6 et moins d’Oméga-3 ?
Le véritable problème aujourd’hui est la qualité de notre alimentation.
Le grain (soja) est si bon marché que tous les animaux que nous mangeons en sont bourrés. Les bovins mangent normalement de l’herbe toute leur vie, mais nous les gavons avec des graines à base de farine de soja dénaturée pour mieux les engraisser (du mauvais type de graisse). Non seulement cela les rend plus faibles, nécessitant l’utilisation d’antibiotiques pour les maintenir en bonne santé, mais cela modifie leur profil en acides gras, ce qui les transforme en bombes à Oméga-6.
Même les poissons que nous privilégions pour leurs acides gras oméga-3 sont élevés avec des pellets fabriqués en grande partie de soja et de cendres animales, ce qui les rend moins bons sur le plan nutritionnel que certains produits emballés sous vide, que l’on trouve dans tous les supermarchés du coin !
Les volailles ne sont pas à l’abri de ce problème, car ils sont également nourris avec des farines de soja dénaturées dont on a extrait les acides gras pour leur éviter de rancir, au lieu d’un régime équilibré composé de graines, de larves et d’insectes riches en oméga-3 qu’ils sont sensés manger. Bien sûr la qualité de l’alimentation des animaux se répercute sur les produits tel que le le lait ou les œufs.
Plus aucun de ces aliments ne contient de quantités naturelles d’oméga-3. On estime même que 9% des calories consommées dans le régime alimentaire Américain proviennent d’un seul acide gras oméga-6, l’acide linoléique, principalement de l’huile de soja.
Risque d’oxydation des compléments alimentaires en Oméga-3
La date d’expiration joue un véritable rôle dans la qualité des Oméga-3 et leur détérioration.
Si la date d’expiration est à moins d’1 an, vos Oméga 3 sont sans doute de bien moins bonne qualité (~3 fois moins) que ceux dont la date d’expiration est à plus d’1 an. Plus on se rapproche de la date de durabilité minimale, plus on peut supposer qu’ils sont oxydés, surtout si de base vous achetez des Oméga-3 de mauvaises qualités.
Vous devez favoriser un Totox inférieur à 10 (indice de peroxyde – plus cet indice est élevé, plus la matière grasse est oxydée), comme celui des Super Oméga 3 qui est inférieur à 5.
Pour le stockage, de préférence stockez votre boite d’Oméga-3 au réfrigérateur et gardez les le moins longtemps possible. Inévitablement ils s’oxydent un peu avec le temps, c’est pourquoi les Oméga 3 ne s’achètent pas en avance, et se consomment à la réception.
En somme, pour être certain de consommer une huile de poisson de qualité et surtout profiter de ses bienfaits, il faut acheter des Omega 3 certifiés EPAX, privilégiant les huiles protégées par des extraits de végétaux, les stocker au frais et les consommer tout de suite ou privilégier des Oméga-3 d’huile de Calanus dont la conservation optimale est bien plus importante (~1 an).
COMMENT UTILISER LES OMÉGA-3 EN MUSCULATION
Où trouver des Oméga-3 de qualités ?
Façonnage Français
Super Oméga-3 (Huile de poisson sauvage – Qualité EPAX®) disponible sur la boutique SuperPhysique en boite de 180 gélules.
Super Oméga-3 Calanus (Huile de Calanus finmarchicus concentrée) disponible sur la boutique SuperPhysique en boite de 120 gélules.
Peut-on prendre 1 seule gélule d’oméga-3 Superphysique par jour pour faire des économies, ou cela réduirait-il leur efficacité ?
Les recommandations de l’Anses sont de l’ordre de 250 mg de DHA par jour, pour un adulte consommant 2 000 kcal.
Selon votre alimentation, sa qualité, vos sources de lipides, la dose de DHA que vous consommerez pourrait être insuffisant pour contrecarrer les effets des Oméga-6 (toujours selon votre apport).
La quantité d’Oméga-3 que nous devons prendre dépend-t-elle de notre corpulence ?
Vos besoins en Oméga-3 sont corrélés à votre âge, à votre alimentation et à la quantité d’Oméga-6 que vous consommez chaque jour.
Un afflux d’oméga-6 est susceptible de compromettre la génération d’acide eicosapentaénoique (EPA) et d’acide docosahexaénoïque (DHA) à partir de leur précurseur l’acide alpha-linolénique (ALA).
Si vous ne mangez pas de produits industriels transformés, frits, si votre alimentation est de qualité et variée (produits frais non dénaturés – poissons gras) alors vous éliminez déjà une première problématique et vous pouvez vous contenter de la recommandation de l’Anses. Le cas échéant, vous devrez adapter votre quantité d’Oméga-3 en fonction de vos habitudes alimentaires.
Faut-il un certain délais pour ressentir les bénéfices des Oméga-3 ?
L’apport d’Oméga-3 est un effort de fond dont vous bénéficiez sur le long terme, comme vous l’aurez compris, il est question ici de contrebalancer votre apport en Oméga-6 et l’effet néfaste sur la santé d’un probable déséquilibre.
Les personnes souffrant d’arthrose ou de rhumatismes devraient ressentir des effets sur leurs gênes articulaires à court terme.
OMÉGA-3 EN MUSCULATION – CONCLUSION
Vous l’aurez compris, concernant la qualité des Oméga-3 en musculation vous fier uniquement au Totox ne vous garantira pas automatiquement des Oméga-3 de qualités.
Ce qui compte avant tout c’est la qualité de la pêche, la zone de pêche, le raffinage et enfin le traitement des huiles de poisson utilisé pour éliminer les potentiels contaminants ET le totox. En d’autres termes il y a plusieurs facteurs qui entrent en compte pour faire d’une huile de poisson une huile de qualité, dont un seul indice ne suffit pas à juger de la qualité d’ensemble des Oméga-3 que vous consommez.
Tout comme le fait de ne pas consommer suffisamment d’oméga-3 en musculation peut avoir des répercussions sur votre santé, une consommation excessive peut également avoir un impact négatif, en particulier sur votre système immunitaire. C’est pourquoi, si vous envisagez de prendre des oméga-3 en musculation, veillez à choisir un supplément qui ne dépasse pas 3 g par jour. Plus de 3 grammes par jour peuvent interférer avec la coagulation du sang.
Vous l’aurez maintenant compris, vous ne pouvez donc pas vous contenter de consommer quelques gélules d’huile de poisson et vous attendre à ce que le miracle opère effaçant des années de malbouffe. Sans réduire simultanément votre apport en oméga-6, les oméga-6 existants élimineront systématiquement les Oméga-3. Si vous équilibrez votre alimentation et vos apports en Oméga-3 – Oméga-6, vous contrôlez l’inflammation.
Si vous contrôlez l’inflammation, vous contrôlerez probablement le risque de rencontrer des soucis de santé tout au long de votre folle existence. Pour ça, nul besoin d’ibuprofène au petit déjeuner, mais une simple gestion des apports en Oméga-3 et Oméga-6 suffira à vous prémunir.
Vous ne vivrez peut-être pas plus longtemps si un bus vous aplati au coin d’une rue, mais vous vivrez sûrement en meilleure santé.
N’hésitez pas à me contacter pour corriger votre diète et vous aider à atteindre vos objectifs.
Références scientifiques :
- Futura Santé – méta-analyse de Marie-Céline Ray (journaliste).
- Associations of Omega-3 Fatty Acid Supplement Use With Cardiovascular Disease Risks: Meta-analysis of 10 Trials Involving 77 917 Individuals. Aung T1,2,3, Halsey J1,2, Kromhout D4, Gerstein HC5,6, Marchioli R7,8, Tavazzi L9, Geleijnse JM10, Rauch B11, Ness A12, Galan P13, Chew EY14, Bosch J6,15, Collins R1,2, Lewington S1,2, Armitage J1,2, Clarke R1,2; Omega-3 Treatment Trialists’ Collaboration.
- Fish Oil: You’re Using It Wrong – Fish Oil Is Awesome. But Are You Using It Correctly? By TC Luoma.
- Tip: Screw JAMA and Their Fish Oil Report – Every once in a while, someone says that fish oil doesn’t work and the whole world gets suckered in. Here’s where they get it all wrong. By TC Luoma.
- Oméga 3 – Stéphane Bastianetto, Ph.D. Fondateur de www.neuromedia.ca.
- L’importance des oméga 3 dans la viande d’animaux nourris à l’herbe. http://nourriture-et-guerison.blogspot.com/2015/06/limportance-des-omega-3-dans-la-viande.html
- Enrichissement de l’alimentation des animaux avec les acides gras omega-3 : impact sur la valeur nutritionnelle de leurs produits pour l’homme. Jean-Marie Bourre
- Agence nationale de sécurité sanitaire alimentation, environnement – Les lipides – https://www.anses.fr/fr/content/les-lipides
- Agence nationale de sécurité sanitaire alimentation, environnement, travail (ANSES). Saisine n° 2006-SA-0359, ANC AG ; 22 sept 2015 https://www.anses.fr/fr/system/files/NUT2014sa0117Ra.pdf
- Le soja dans l’alimentation du poulet de chair / Aspects qualitatif et quantitatif. Dr. TLIDJEN Majid, Professeur à l’université de Batna.
- Extremely limited synthesis of long chain polyunsaturates in adults: implications for their dietary essentiality and use as supplements.
Plourde M1, Cunnane SC. - Can adults adequately convert alpha-linolenic acid (18:3n-3) to eicosapentaenoic acid (20:5n-3) and docosahexaenoic acid (22:6n-3)?
Gerster H1. - Omega-3 fatty acids for nutrition and medicine: considering microalgae oil as a vegetarian source of EPA and DHA. Doughman SD1, Krupanidhi S, Sanjeevi CB.
- Des tumeurs empoisonnées à l’Oméga 3 – UCLouvain.be – 11-06-2021.
- Harris WS et al. Niveaux sanguins d’acides gras n-3 et mortalité totale et par cause à partir de 17 études prospectives. Nat Commun. 2021 avril 22;12(1):2329. Pub Med.
Dernière mise à jour de l’article le 13 décembre 2023.
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