« Prendre des compléments c’est du dopage« , voilà ce qu’on entend à répétition sur les réseaux et en salle, tourné à toutes les sauces par ceux qui n’y connaissent rien.
C’est un sujet qui ne prendra jamais fin, surtout chez nous en France. Il y a toujours ceux qui aiment détraquer la réalité, et faire des drames là où il ne devrait pas y en avoir et là où il devrait y en avoir, il y en a pas.
Je me risque alors aujourd’hui a une définition des termes de compléments alimentaires et de denrées alimentaires pour mettre (je l’espère) un peu d’ordre dans vos esprits, bien que je pense que vous mes très chers lecteurs et lectrices savent exactement ce qu’il en est. Si ce n’est pas le cas, ça le sera après cette lecture et vous verrez qu’un monde sépare les suppléments que nous prenons des produits dopants.
Je vais également répondre à la question que l’on me pose souvent : Y’a t’il un risque à prendre des compléments alimentaires ? (extrait de mon ebook tome 3 : comment faire sa diète facilement).
Sommaire de l'article :
QU’EST CE QU’UN COMPLÉMENT ALIMENTAIRE, Y-A-T-IL DES RISQUES A EN PRENDRE ?
Un complément alimentaire est une préparation contenant un ou plusieurs nutriments de manière très concentrée. Une alimentation variée, équilibrée, saine suffit à couvrir tous les besoins en nutriments.
Cependant, dans certaines situations physiologiques (croissance importante, fatigue, faiblesse passagère) ou liées à la pratique d’un sport intensif (entraînements réguliers, régime : prise de masse, perte de gras, etc…) il se peut alors que les besoins en certains nutriments essentiels ne soient pas complètement couverts par une alimentation classique.
Les compléments alimentaires sont censés aider à compenser ce manque sur le court ou moyen terme.
Les compléments alimentaires sont donc utilisés pour différentes raisons : corriger des déficiences alimentaires, pour augmenter et développer la masse musculaire, pour perdre du poids, optimiser les performances en ou hors compétition.
Vous retrouverez dans mon ebook tome 3 : comment faire sa diète facilement les suppléments que je conseille toute l’année, ceux qui vous seront le efficaces, tout ça en cherchant à minimiser le budget au maximum.
Y-a-t-il un risque a l’utilisation de compléments alimentaires ?
Un sportif professionnel ou amateur ayant une pratique régulière et stricte, a besoin d’une supplémentation nutritionnelle particulière, adaptée à ses besoins et à ses objectifs.
Rappelons que les résultats équivalent à : 50% d’entrainement – 50% de nutrition, la nutrition fait partie intégrante du processus de progression.
Pour beaucoup, les compléments sont le remède miracle pour obtenir rapidement des gains physiques sans trop d’efforts… Navré pour eux, mais les compléments alimentaires ne sont pas des médicaments. Ils s’adressent au contraire à des personnes saines, avec pour objectif d’améliorer les capacités individuelles et d’agir en prévention de carence, de fragilisation, de fatigue. Ils s’intègrent à une alimentation variée et équilibrée et sont sans effets secondaires dans les conditions d’utilisation recommandées.
La nutrition représente sans équivoque 50% de vos résultats. Bien gérer sa diète permet à nous sportifs d’anticiper et de minimiser les conséquences nocives sur l’organisme dues à une pratique régulière et intensive d’une activité sportive.
Les compléments alimentaires pour compenser une activité sportive intense et régulière
Une activité physique intense et régulière provoque une augmentation des besoins nutritionnels proportionnelle à la dépense calorique. L’alimentation « normale » d’une personne sédentaire ne suffit pas à les couvrir.
Pourquoi ?
Car à moins d’avoir déjà un apport élevé en protéines, minéraux, acides aminés il faudrait qu’en plus cet apport soit qualitatif sous peine de ne faire que du gras, ou d’aller droit à une fatigue généralisée (physique et mentale).
L’effort intense provoque également :
– une acidification de l’organisme qui a pour conséquence une augmentation des pertes en calcium, ce qui fragilise les os, augmente les douleurs musculaires et articulaires.
– une sensibilité aux infections, augmente le risque des tendinites et des déchirements musculaires.
– une réduction de l’absorption du fer.
En faisant de l’exercice, on provoque des micro-traumatismes au niveau des fibres musculaires (en clair on détruit le muscle pour en refaire). Vous comprenez donc pourquoi votre diète joue un rôle clé dans votre progression et dans le maintien de la santé. En adaptant votre alimentation vous pouvez optimiser votre organisme, mieux le préparer à l’effort et de la sorte en tirer les meilleures performances possibles tout en respectant votre corps.
En musculation, nous cherchons avant tout à mieux récupérer. Si vous êtes comme moi à supporter 4 séances d’au moins 2 heures par semaine vous savez à quel point il est des fois difficiles de tenir la forme et le niveau de performance.
Vous supplémenter permet ainsi d’équilibrer ses dépenses énergétiques et surtout de réparer plus rapidement votre organisme affaiblit par des entraînements destructeurs (puisque le principe en musculation est de détruire les fibres musculaire pendant l’effort en créant de petites lésions).
L’organisme réparerait alors ces lésions en formant de nouvelles fibres plus épaisses et plus solides pour compenser les dommages et pouvoir faire face à de nouveaux dégâts. Ce processus est complètement naturelle, qui se produit même quand on ne fait pas d’exercice physique. Pour que l’organisme se répare et développe votre masse musculaire il est important de lui apporter ce dont il a besoin.
Les besoins nutritionnels varient donc selon la discipline sportive, l’individu, les objectifs, le niveau d’entraînement.
Les compléments alimentaires ne sont-ils pas une forme de dopage ?
Définition du mot « dopage » (Larousse)
« Fait d’administrer, d’inciter à l’usage, de faciliter l’utilisation, en vue d’une compétition sportive, de substances ou de procédés de nature à accroître artificiellement les capacités physiques d’une personne ou d’un animal ou à masquer leur emploi en vue d’un contrôle. »
Nombreux sont ceux qui se font un malin plaisir d’assimiler la prise de produits autres que sous une forme alimentaire classique comme étant du dopage. Pour eux prendre des gélules, même de vitamines ou d’acides aminés est directement assimilé à du dopage.
Votre médecin ne vous a t’il donc jamais prescris du magnésium ?
Une mystification alimentée et parfaitement manipulée par les médias qui font malheureusement encore à ce jour de graves erreurs sur ce sujet.
Ils nuisent clairement à l’image du sport et surtout à l’image de la musculation. Il est pour moi très important de lutter contre cette pratique scandaleuse et ridicule qui provoque des débats de non sens dans chaque manifestations sportives, alors qu’il serait plus important de mettre à jour les véritables dégâts que provoque le dopage chez les jeunes qui peuvent en user de plus en plus facilement via des commandes outre atlantique sur internet.
Mais là, bizarrement on entend rien à ce sujet !
Confusion entre produits dopants (anabolisants) et compléments alimentaire
Alors oui, les amphétamines, les stéroïdes, l’hormone de croissance sont des produits dopants et non, les compléments alimentaires ne sont pas des produits dopants.
Le CIO (Comité international olympique) insiste lui-même sur la distinction entre compléments alimentaires et produits dopants. Il existe pour pouvoir bien faire la distinction entre dopants et non dopants des listes accessibles par tous via notamment le site du Ministère des Sports et de la vie associative : www.santesport.gouv.fr, mais pas que.
Concernant les produits considérés comme dopants et interdits, L’Europe a également mis à disposition sur internet la liste des Interdictions En et Hors compétition : http://conventions.coe.int/Treaty/FR/Treaties/Html/135-2014_1.htm
Je n’entamerais donc pas un débat sur le sens même du mot dopage que certains aiment appliquer aux consommateurs de magnésium, protéines en poudre, vitamine D. Le Conseil de l’Europe et notre Ministère des Sports ont émis une définition du dopage en mettant à jour des listes précises et cela suffit amplement pour connaitre les limites du naturel et de l’artificiel. Pour le reste ce n’est que mauvaise foi et blablatage sans fin et sans intérêts particuliers (http://conventions.coe.int/Treaty/FR/Treaties/Html/135-2014_1.htm).
En France, la 1ère loi sur le dopage date du 1er juin 1965, avec une définition très précise : « est considéré comme dopage le fait d’administrer sciemment en vue ou au cours d’une compétition sportive des substances destinées à accroître artificiellement et passagèrement les possibilités physiques d’un sportif et susceptibles de nuire à sa santé« .
Malgré cette loi, on a vu dernièrement encore un scandale sur la créatine, plusieurs fois médiatisée comme produit dopant malgré que la communauté internationale des scientifiques et nutritionnistes ait prouvé le contraire. Les médias n’étaient d’ailleurs pas là pour les aider à passer le message !
Florent Manaudou en a encore récemment fait les frais et même sa soeur a du tristement justifier sa consommation de créatine pendant les derniers championnats du monde.http://conventions.coe.int/Treaty/FR/Treaties/Html/135-2014_1.htm
Les produits de l’effort sont-ils considérés comme des compléments alimentaires ?
Non, les produits de l’effort sont considérés comme des « denrées » alimentaires destinées à une alimentation particulière (Directive 2009/39/CE du parlement européen et du conseil du 6 mai 2009).
Il s’agit des aliments adaptés à une dépense musculaire intense (protéines en poudre, gainer, barres et gels énergétiques, boissons énergétiques,…).
On retrouve dans cette catégorie tous les produits alimentaires sous forme de poudre déshydratées riches en protéines et glucides.
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