La Vitamine B9 également connue sous le nom de folate ou acide folique (acide ptéroyl-monoglutamique) populaire pour ses avantages avant et pendant la grossesse, fait partie des vitamines du groupe B (thiamine, riboflavine, niacine, acide pantothénique, pyridoxine, biotine, et cobalamine). Nous retrouvons régulièrement de la vitamine B9 dans les aliments transformés, tel que les céréales industrielles pour le petit déjeuner (ex : Kellogg’s ou Golden Grahams) et dans divers multi-vitamines (Super Vitamines).
Naturellement la vitamine B9 se trouve dans les légumes verts comme les épinards, le brocoli, dans les fruits comme l’orange, mais aussi dans le riz, et dans le foie de boeuf, etc. Il est bon de préciser que l’acide folique est la version synthétique de la vitamine B9 que l’on trouve dans les suppléments et les aliments enrichis, tandis que le folate se trouve naturellement dans les aliments.
Nous verrons dans cet article à quoi nous sert naturellement la vitamine B9, comment elle est assimilée par le corps, pourquoi nous devons prendre de l’acide folique en complément, et les risques de cancer qu’on lui associe.
Sommaire de l'article :
VITAMINE B9 (ACIDE FOLIQUE) – BÉNÉFIQUE OU DÉLÉTÈRE ?
A quoi sert la vitamine B9 ?
L’acide folique participe à la synthèse des protéines et des bases puriques et pyrimidiques (sont des composés organiques azotés), donc à celle des nucléotides et des acides nucléiques (ADN et ARN) et de dérivés comme l’adénosine monophosphate cyclique (AMP). Il est impliqué dans le métabolisme de certains acides aminés comme l’histidine, la glycine, la sérine, la méthionine, et l’homocystéine.
Le folate aide à compléter le développement des globules rouges. Toute carence en acide folique peut affecter considérablement la capacité des cellules sanguines à se former correctement et permet à la cellule de continuer à se développer sans se diviser. Cette condition s’appelle l’anémie macrocytaire.
L’acide glutamique, la ptéridine et le PABA sont les trois composants qui composent le folate. Le corps humain a besoin d’enzymes dans l’intestin pour modifier chimiquement le folate afin qu’il soit assimilé et utilisé par le corps. La biodisponibilité (1) des folates naturels est incomplète lors de l’ingestion d’un repas varié, avec une absorption estimée entre 50 et 60 % favorisée par les aliments riches en vitamine C et par le lait. Il convient également de noter que, l’acide folique doit être converti en vitamine B9 active, appelée 5-MTHF (acide 5-méthyltétrahydrofolique), avant que votre corps puisse l’utiliser.
Cette conversion est un processus en quatre étapes qui nécessite plusieurs enzymes, dont l’acide 5-méthyltétrahydrofolique. Certaines personnes présentant des mutations génétiques, rendant leurs enzymes MTHFR moins efficaces pour convertir l’acide folique en 5-MTHF. Cela peut entraîner une accumulation d’acide folique dans le sang qui a été associée à des effets néfastes sur la santé de certaines personnes, notamment une faiblesse de l’immunité, une diminution de la fonction cérébrale et un développement accru des cancers préexistants.
Bien que des recherches supplémentaires soient nécessaires, les personnes atteintes de mutations du gène MTHFR devront éviter de consommer de grandes quantités d’acide folique de façon quotidienne et sur le long terme, en évitant les aliments transformés, ainsi que les suppléments qui en contiennent.
La vitamine B9 est également impliquée dans le maintien d’une circulation saine en empêchant l’accumulation d’un acide aminé appelé homocystéine (2). Des taux sériques élevés d’homocystéine ont été associés à un risque plus élevé au développement de maladies cardiovasculaires. Une faible consommation de folate pourrait être un facteur clé dans ce cas précis. Toutefois, aucun bénéfice n’a pour l’instant été trouvé dans la prévention des risques de maladies cardiovasculaires tel que certains auteurs pouvaient le faire espérer (2).
Sommes-nous carencés en vitamine B9 ?
Récemment, 60 millions de consommateurs (que je ne tiens pas toujours dans mon estime pour ses conclusions parfois trop généralistes sur les suppléments alimentaires) a publié un numéro très intéressant dans lequel est analysé la teneur en vitamines, fibres, sel et sucres de plusieurs aliments que nous consommons régulièrement en surgelé, en conserve ou frais.
Dans cette analyse qui a été réalisée sur quelques 90 références de fruits et de légumes, nous constatons une différence significative de la quantité de vitamine B9 d’un aliment à un autre, prouvant que dans certains cas, même frais, il est appauvri de moitié de sa quantité de vitamines. Même si cela peut prêter à confusion, on préférera donc manger des petits pois surgelés à des petits pois frais, si on souhaite remplir son assiette de vitamine B9. De cette étude, nous pouvons naturellement supposer l’appauvrissement de nos assiettes en vitamines, selon la manière dont nous consommons nos légumes (frais, congelés, ou en conserve).
De plus, des recherches suggèrent que la plupart des gens ne mangent pas assez d’aliments naturellement riches en acide folique pour répondre à leurs besoins. Les 21 et 22 janvier 2009, plus de 60 experts scientifiques de l’Union européenne, de la Suisse, des États-Unis et du Canada se sont réunis à Uppsala pour discuter et débattre des derniers développements scientifiques en matière de folate et d’acide folique. Pour cette raison, de nombreux pays ajoutent de l’acide folique aux produits céréaliers raffinés, tels que la farine blanche, le pain et les céréales. Aux États-Unis (3), cette pratique datant de la fin des années 90 a augmenté la consommation de folate de 28% et réduit le taux de carence de 39%, à moins de 4% de la population (suite à l’enrichissement des aliments, les anomalies du tube neural ont ensuite diminué) (4, 5).
En effet, l’acide folique de synthèse est mieux absorbée (environ 85 %) que les folates naturels, d’où la création d’une unité d’équivalence :
1 µg de DFE ( équivalent en folate alimentaire )
= 1 µg de folates alimentaires,
= 0,6 µg d’acide folique de synthèse contenu dans des aliments enrichis,
= 0,5 µg d’acide folique de synthèse consommé dans un estomac vide.
Cette mesure de la consommation aide à expliquer le fait que l’acide folique est presque deux fois plus absorbable que le folate naturel contenu dans les aliments. La dose journalière de référence de folate est de 400 µg de DFE chez l’adulte et de 600 µg de DFE pendant la grossesse.
Apports optimum selon l’EFSA
Acide folique et dépression
Une méta-analyse de 11 études, regroupant les données provenant de 15 315 personnes, dont 1769 personnes souffrant de dépression et 13 546 témoins a conclu a une relation entre une carence en folate et la dépression (6, 7).
De faibles niveaux de folate dans le sang ont été associés à la dépression. Si ces niveaux sont bas, on pense même que l’administration d’antidépresseurs pourrait ne pas aider. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer si une supplémentation en acide folique peut augmenter l’efficacité des antidépresseurs.
Ces données viennent s’ajouter aux avantages potentiels pour la population déjà répertoriées de l’enrichissement des aliments en acide folique et de l’acide folique en tant que complément alimentaire (bien qu’elles devront être définitivement confirmées par des études de cohorte ou des essais contrôlés randomisés visant à tester directement les bénéfices thérapeutiques du folate).
Vitamine B9 et risque d’adénome, de polypes du côlon et de cancer
Le sujet nécessite éclaircissement et précision en fonction des sources disponibles pour ne pas entrer dans une confusion inutile et anxiogène.
Dans un premier temps, il est bon de noter que les études portant sur l’augmentation du risque de cancer colorectal ont été effectuées sur des personnes atteintes de polypes adénomateux (ou adénomes colorectaux) précurseurs du cancer, ainsi que sur des sujets atteints de cancer, de leucémie ou de maladies cardiovasculaires. De plus, les participants ont été randomisés pour recevoir de fortes doses d’acide folique (parfois 1 mg par jour – soit plus de 3 fois la dose recommandée par l’EFSA) sur le long terme (6 à 8 années) (8).
Ce point important permet de comprendre que :
- les études n’ont pas été réalisées pour démontrer qu’un apport en acide folique sur des personnes sportives en bonne santé peut augmenter le risque de cancer colorectal.
- ces études permettent avant tout de faire des recherches afin d’améliorer la santé des malades et leur traitement.
Des effets délétères
Chez les personnes atteintes de cancers ou de tumeurs préexistantes, il a donc été démontré que des apports élevés en folate pourraient favoriser la croissance tumorale (9, 10). Des preuves inquiétantes sont également apparues en 2009, à l’occasion de la publication d’une étude norvégienne sur des patients souffrant d’insuffisance cardiaque. Les chercheurs ont randomisé près de 7 000 patients entre l’acide folique et la vitamine B12 par rapport à d’autres vitamines ou à un placebo. Les vitamines ont considérablement augmenté les risques de mortalité par cancer. En ce qui concerne les maladies cardiaques, la supplémentation en acide folique ne semble pas non plus avoir d’effet convaincant.
Des effets bénéfiques
Pourtant et à l’inverse, certains chercheurs croient que les faibles niveaux de folate peuvent causer des problèmes, augmentant le risque de croissance anormale de cellules et de cancer (11, 12, 13). Il est également étudié que des apports élevés en folate pourraient protéger contre certains cancers, notamment ceux du sein, de l’intestin, des poumons et du pancréas. Ceci est probablement dû au rôle du folate dans l’expression des gènes, contrôlant l’activation ou la désactivation des gènes. Enfin, de faibles taux de folates contribuent également à la rupture des brins d’ADN, entraînant une instabilité génétique, susceptible d’augmenter le risque de cancer (14, 15).
Conclusion
À l’heure actuelle, les preuves suggèrent qu’un faible statut en folate est associé à une diminution de la méthylation globale de l’ADN, ce qui, dans certaines études, a été associé à un risque accru de cancer. Cependant, il est difficile de savoir comment des régions spécifiques du génome réagissent à des apports en folates supérieurs ou inférieurs. À ce jour, la majorité des études n’ont porté que sur un nombre limité de locus génétiques et / ou sur un petit nombre d’échantillons. Il n’y a aucune preuve directe qu’un apport alimentaire élevé en folate ou en acide folique entraîne une méthylation aberrante de l’ADN, des modifications de l’expression des gènes ou un état pathologique. Compte tenu des résultats contradictoires obtenus à ce jour, il est clair que les recherches actuelles ne soutiennent pas une relation linéaire ou une relation dose-réponse entre la supplémentation en acide folique et le niveau de méthylation de l’ADN global ou spécifique à un site.
Des recherches supplémentaires sont donc nécessaires pour comprendre les différents impacts positifs ou négatifs de l’acide folique chez les personnes atteintes de cancer.
Où trouver de la Vitamine B9 ?
Super Vitamines (dont Vitamine B9 200μg, gélule d’origine végétale pullulane) est disponible sur la boutique SuperPhysique en boite de 120 gélules.
Pourquoi le Super Vitamines se suffit ?
- des apports en vitamines hydrosolubles et liposolubles équilibrés selon les risques de surdosage.
- des minéraux, avec un apport modéré (risque de surdose).
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- les vitamines et les minéraux, ont été privilégiés autant que faire se peut dans leurs formes les mieux absorbées.
- un seul anti-oxydant pour éviter tous risques d’interactions entre différents anti-oxydants.
- ne contient pas de fer (risque de surdose).
VITAMINE B9 (ACIDE FOLIQUE) – BÉNÉFIQUE OU DÉLÉTÈRE ? – CONCLUSION
Vous aurez donc compris l’importance d’un apport en Vitamine B9 de façon naturelle et via une supplémentation en acide folique si votre alimentation est pauvre en fruits et en légumes. Quand bien même, nous aurons vu les difficultés de notre organisme a absorber les folates naturels présents dans nos aliments, sans compter sur l’appauvrissement de ces derniers en vitamines, qui ne privilégient probablement pas des apports journaliers suffisants. Nous devons également tenir compte de nos besoins augmentés et spécifiques selon nos activités sportives intensives et régulières.
Selon les cas, et notamment si vous êtes atteint de problèmes de métabolisme rendant les enzymes MTHFR moins efficaces pour convertir l’acide folique en 5-MTHF, vous devrez sans doute privilégier une forme biologiquement active (méthyltétrahydrofolates) selon les conseils de votre médecin. Dans tous les autres cas une supplémentation en acide folique sera suffisante pour compléter votre alimentation et bien plus accessible en terme de prix (moitié prix). Enfin, l’utilisation de la vitamine B9 sous forme d’acide folique ne permet pas de juger du niveau de gamme d’un complément alimentaire et de sa qualité, mais bien d’orienter vos choix selon vos problèmes médicaux.
Chez les femmes avant et pendant la grossesse (16), la supplémentation en acide folique présente un avantage démontrable et significatif, en réduisant l’incidence des malformations du tube neutral. Son utilisation est fondée sur des preuves et est manifestement efficace.
Pour les traitements d’affections telles que l’insuffisance rénale au stade terminal, l’acide folique peut être bénéfique.
Mais lorsque nous examinons l’utilisation de l’acide folique en prévention de certaines maladies et notamment des cancers, chez les enfants, les hommes et les femmes âgées, la supplémentation en dose excessive (au-delà du dosage conseillé par l’EFSA) n’a aucun effet bénéfique démontré sur l’amélioration ou la rémission des troubles de santé. L’acide folique est a proscrire dans des dosages élevés (1mg et +) sur le long terme dans ces cas médicaux précis, semblant nourrir les cancers existants.
Au vu de nos besoins et des recommandations, nous conseillons aux sportifs en bonne santé et sans antécédents familiaux de cancer du côlon de compter prioritairement sur les sources de nourriture pour le folate et sur un multi-vitamine pour l’acide folique dans des dosages à hauteur du Super Vitamines (200μg/dose).
Références :
1) Rôle de l’homocystéine dans le développement des maladies cardiovasculaires. Paul Ganguly auteur correspondant et Sreyoshi Fatima Alam.
2) Effets dose-dépendants de l’acide folique sur les concentrations sanguines d’homocystéine: méta-analyse des essais randomisés.
3) Françoise Mosser-Saison, diététicienne nutritionniste, hôpital Robert-Debré, Paris. : https://www.cerin.org/wp-content/uploads/woocommerce_uploads/2016/12/124-acide-folique-folates-vitamine-b9.pdf.
4) Apport total en folate et en acide folique dans les aliments et les suppléments diététiques aux États-Unis: 2003–20061,2,3
Regan L Bailey, auteur correspondant Kevin W Dodd, Jaime J Gahche, Johanna T Dwyer, Margaret A. McDowell, Elizabeth A. Yetley , Christopher A Sempos, Vicki L Burt, Kathy L Radimer et Mary Frances Picciano
5) La fortification alimentaire à l’acide folique: son histoire, ses effets, ses préoccupations et ses orientations futures. Krista S. Crider, 1, * Lynn B. Bailey, 2 et Robert J. Berry1
6) Traitement de la dépression: il est temps d’envisager l’acide folique et la vitamine B12. Coppen A1, C. Bolander-Gouaille & nbsp.
7) Le faible taux de folate est-il un facteur de risque de dépression? Une méta-analyse et une exploration de l’hétérogénéité. Simon Gilbody, Tracy Lightfoot et Trevor Sheldon.
8) Effet de l’enrichissement en acide folique des produits céréaliers sur le statut sanguin en acide folique, l’apport alimentaire en acide folique et les sources d’acide folique dans l’alimentation des adultes n’ayant pas recours à des suppléments aux États-Unis. Dietrich M1, CJ Brown, Bloc G. École de santé publique, Université de Californie à Berkeley, Berkeley, Californie, États-Unis.
9) Enrichissement et supplémentation en acide folique – bon pour certains mais moins bon pour d’autres. Kim YI1.
10) L’enrichissement en acide folique aura-t-il un effet préventif ou préventif sur le cancer? Kim YI1.
11) Un apport alimentaire plus élevé en folate réduit le risque de cancer du sein: revue systématique et méta-analyse. Chen P1, Li C1, Li X1, Li J1, Chu R1, Wang H2.
12) Apport en folates et risque de cancer de la vessie: méta-analyse d’études épidémiologiques. Il H1, Shui B.
13) Apport en folates et risque de cancer du pancréas: méta-analyse globale et dose-réponse. Lin HL1, Une QZ, Wang QZ, Liu CX.
14) carence en folates provoque uracile mésincorporation dans la rupture de l’ ADN et le chromosome humain: implications pour le cancer et les lésions neuronales
Benjamin C. Blount, * Matthew M. Mack, * Carol M. Wehr, * James T. MacGregor, † Robert A. Hiatt, ‡ Gene Wang *, Sunitha N. Wickramasinghe, § Richard B. Everson, ¶ et Bruce N. Ames.
15) Uracile dans l’ADN: conséquences pour la cancérogenèse et la chimiothérapie. Berger SH1, DL Pittman, MD Wyatt.
16) L’acide folique aide à prévenir les anomalies du tube neural
17) Apports nutritionnels de référence en thiamine, riboflavine, niacine, vitamine B6, folate, vitamine B12, acide pantothénique, biotine et choline.
18) Acide folique : le point sur les évolutions scientifiques – https://www.efsa.europa.eu/fr/events/event/corporate090121
19) Les avantages et les risques de la supplémentation en acide folique – Scott Gavura le 31 mars 2011.
20) Impact sur la population de l’utilisation à long terme de l’aspirine et du risque de cancer.
Cao Y1, R2 Nishihara, Wu K3, Wang M4, Ogino S5, Willett WC6, Spiegelman D7, Fuchs CS8, Giovannucci EL6, Chan AT9.
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